lundi 23 février 2015

Tout va bien !


Montréal le lundi 23 février 2015
Les élections sont à nos portes.

Je ne parle pas ici des élections fédérales qui ne sont vraiment qu’à quelques mois d’ici. La rumeur journalistique prétend même  qu’elles pourraient être avancées par Stephen Harper. Aussitôt que ce printemps.

Non non non, je parle des élections municipales. Celles qui devraient nous préoccuper à l’année en tant que citadins. Les dernières élections de la métropole, auxquelles j’ai participé activement comme candidat à la mairie centrale, sont déjà à plus de 16 mois derrière nous. Les prochaines sont pour 2017, soit dans moins de 3 ans. Ça passe vite hein ? Ce sera le 375e de Montréal, et monsieur le Maire a invité le Pape, rien de moins. La visite de Sa Sainteté. Parlez-moi là d’un vrai projet qui s’inscrit dans la plus actuelle modernité ! Waouh, on est branché ou bien on ne l’est pas ! À l'époque des troubles religieux partout dans le Monde, et même ici où il y a ...heu... un début de malaise.

Depuis l’arrivée de notre Denis Coderre national à la tête de la ville, nous assistons quelque peu étourdis par tant de présence, à une politique-spectacle qui a pour effet de braquer les phares de l’actualité sur sa personne. On le voit à la télévision un peu partout, à discuter de choses et d’autres. Comme ce projet phare s'il en est un de perdre du poids (hé ben bravo monsieur le Maire!). D’ailleurs à bien y penser on ne voit que lui, même si parfois Luc Ferrandez se manifeste. Mais c’est un trublion ce Luc Ferrandez. Et en plus de ça il représente l’Opposition. On ne l’écoute même pas. C’est un mauvais esprit !

Puis notre bon Maire, viens s'épivarder à Québec Western, grand amateur de country, c'est touchant et charmant, rencontre le bon peuple au Ti-Mé show. Alors là pour faire progresser des dossiers importants c’est vraiment ''la place''! Sans oublier cet important projet sur la venue éventuelle d’un club de baseball à Montréal. Proposition qu’il répète à qui veut l’entendre, et qui lui tient à cœur. Vous en pensez quoi vous d’un club de baseball ? Je vous pose comme ça la question, juste pour faire de l’effet je ne m’en cache pas... mais bon ?
Le déneigement et surtout le déglaçage des trottoirs et des rues cette année de très grands froids, on ne peut pas dire que nous ayons nagé dans l’efficacité. Ce qu’il a pu y avoir comme fêlures, et chevilles tordues, sans compter les jambes cassées et les épaules démises. Un record que nous disent les hôpitaux ! Mais bon, encore là le budget de la ville dans ce domaine n’est que de 150 millions par année. Aussi bien dire une misère hein ! Parlez-en à Boston.

Quant aux canalisations d’eau qui pètent comme ça ne se peut pas, ce n’est quand même pas la faute du Maire. Tout ça est vétuste, corrodé, mal fichu. Et puis ça ne fait que 30 ans qu’on en parle. Ça ne fait rien on va mettre le Wi-Fi partout (je n'ai rien contre le Wi-Fi bien au contraire) et vous allez voir comme tout ira bien mieux. J’ai vraiment hâte, je ne demande que ça! Qu’est-ce que c’est 30 ans d’études pour un problème d’infrastructures vieillissantes? Sur lesquelles circulent des camions de 50 tonnes? Alors que tout cela n’a été conçu il y a 50 ou 100 ans que pour des charrois et des fardiers de 5 à 7 tonnes? Les interdire ? Les ralentir? Leur faire contourner la ville?
Allons donc! Et l’Économie…avez-vous songé à l’Économie? Ce que j’en dis moi d’une économie qui permet de saccager les infrastructures de toute une ville, et qu’il faudra bien reconstruire à coups de milliards, pour les redémolir encore une fois, et recommencer à chaque génération! C’est ça qui va améliorer la circulation, tous ces chantiers permanents non?

Il y a bien toujours les nids de poules pour alimenter la chronique choquante au jour le jour. C'est bon ça les nids de poules! On les  colmate en plein jour, la semaine de préférence, au milieu de la circulation, alors que la nuit quand il n’y en a pas de circulation, ben on dort quoi! Travailler la nuit pendant que les rues sont libres, vous n’y pensez pas voyons donc! Et le temps supplémentaire?

Ah bon, j’aurais pensé le contraire, mais moi je n’ai pas été élu. Et puis, non pas que ça me choque vraiment, mais je vois toujours nos policiers s’exhiber avec des pantalons fantaisistes de camouflage, alors que les pompiers se promènent toujours avec des camions couverts de papiers collants qui nous disent qu’ils n’ont rien volé. Alors là j’ai vraiment compris le message !
Et puis ce n’est pas tout, j’ai lu comme ça en passant vite vite, que la ville allait dépenser un peu plus de deux autres millions, pour acheter des pistolets neufs avec des étuis plus sécuritaires, pour ses policiers. Je suppose qu’ils ne sont pas assez armés. Au cours des derniers 20 ans, ils ont abattus une douzaine de pauvres bougres, des itinérants, des agités du bocal, qui faisaient du scandale sur la voie publique. Ou qui jouaient aux dés dans un parc. Céty pas affreux ça…jouer aux dés dans un parc… l’horreur? Sur que ça valait une balle ou deux dans la peau. Pourquoi pas des matraques flambants neuves, un peu plus longues, et télescopiques tiens, pour mater les manifestants. J'ai entendu dire qu'il y en avait une sorte qui était électrique, et dont on se servait pour contrôler les troupeaux de vaches. C'est ça qui serait chouette hein contre des manifestants! Une fois parti pourquoi pas? Et puis qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir manifester?
Maudits manifestants! Sont jamais contents! C'est tout de même curieux, les derniers manifestants faiseurs de troubles qui causaient du dommage au domaine public que j'ai vu dans les rues, en face de l'Hôtel de Ville, ''DEDANS l'Hôtel de Ville'', étaient dans la Police, travaillaient comme cols bleus ou pompiers. On ne les a pas matraqués? Étrange! Et le règlement P.6 alors? Mais pardon, ne mélangez pas tout. Le règlement P6 c'est d'abord pour les étudiants, puis ensuite les citoyens. Pas les policiers, ni les pompiers, ni les fonctionnaires! Ah mais non!

Ils ne sont jamais (nos policiers) à échanger des coups de feu avec des gangsters ou des bandits, et ma foi c'est tant mieux, nos rues ne sont pas le Far West. Et puis, ces gens-là sont bien trop dangereux! Seulement contre des malades mentaux, des réprouvés ou un quelconque ''forcené'' qui manifeste une peine d'amour accablante, et qui s'est barricadé dans sa maison. Ça c'est vraiment dans l'ordre des obligations policières. Ça fait partie de leur définition de tâche. Les bandits? Oubliez-ça!
C’est vrai qu’ils font un travail risqué. Se faire attaquer par un quelconque intoxiqué qui brandit un marteau, ça doit vraiment faire peur! Quant au malade mental, qui ne fait face qu’à 7 policiers armés qui tremblent pour leurs vies. Vous pensez...un marteau qualifié ''d'arme'' contre sept pistolets! Les policiers avec de simples pistolets automatiques n’ont aucune chance, on comprend ça. Vaut mieux tirer, et plutôt deux fois qu’une! Comment dites-vous? Quatre balles! Ben dites donc on ne se prive de rien. Grave affaire, alors que les médias rapportent qu'à la suite de cette échauffourée mortelle, les sept policiers ont été conduits à l'hôpital afin de s'y faire traiter pour choc nerveux, et le méchant suspect lui a pris le chemin de la morgue. Du monde solide hein, et bravo pour la formation!
Coudonc…ça va se régler un jour ou l’autre cette chicane de fonds de pension ? Enfin bref !
Puis le Pont Champlain, aaahhh le Pont Champlain? Prévu pour 2018! Alors là je n’en crois pas un mot. D’autant plus qu’un des constructeurs annoncés, SNC Lavallin pour ne pas le nommer (un fleuron!!!...comme ils disent, de notre entrepreneuriat) va être poursuivi pour fraude en Lybie, pour des dizaines de millions. Des détournements de fonds, des pots de vin, des bakchichs comme on dit, bref des broutilles. Et risque de se retrouver sur la liste noire des contractuels douteux au fédéral pour dix ans. 
Je vais vous dire ici tout bonnement que le Pont Champlain il faudrait le renipper tel qu’il est, parce qu’un nouveau à coté nous n’en aurons pas avant 20 ans au moins. Et je dis ça parce que je suis optimiste. Mais je vous ai aussi déjà dit que j’étais contre la construction d’un nouveau pont. J’ai proposé de remettre à neuf celui qui est déjà là. Et j’ai expliqué comment faire ça avec le minimum d’inconvénients. Mais je n’ai pas été élu moi, alors vous pensez hein! Bref tout va très bien Madame la Marquise! 
Et à Québec? Ben c’est du bonheur mur à mur. On nage dans l’exubérance comptable, et il n’y a pas le plus petit nuage à l’horizon.
Je vous annonce aussi qu'aucune décision, ni à Québec, pas plus qu'à Montréal, n'a été prise afin de prévenir le prochain gaspillage d'espaces publics, qui vont être abandonnés aux intempéries. Du moment qu'on va incessamment vider le Royal Vic et d'autres bâtiments devenus encombrants, du fait des déménagements dans les deux super hôpitaux. Des dizaines de milliers de pieds carrés dont on ne sait quoi faire, pendant que dans les rues, des milliers d'itinérants crèvent de froid sous les ponts, enroulés dans des couvertures crasseuses et des boites de cartons. 
Dans mon quartier il y en a un hôpital, chinois celui-là, qui est abandonné depuis quoi 10, 15 ans? On y tourne parfois une séquence filmée. Personne (à part moi bien sur), n'a pensé à en faire une refuge pour les sans-abris. De toute façon, il y a dans mon quartier toute une gentry qui ne veut pas de pouilleux dans son voisinage. Qu'ils aillent crever ailleurs! Personne ne se rappelle que Mme Annie Samson a fermé la porte à la venue dans ce bâtiment d'un tas  d'inuits convalescents. Pas de ça chez nous n'est-ce pas?

TOUT…VA…BIEN !

Dormez braves gens !
Clément Sauriol

mardi 11 novembre 2014

Les prochaines élections à Montréal prévues pour novembre 2017!!!



Les élections à Montréal en novembre 2017


Ce n’est pas loin, c’est tout proche. Il faut s’y mettre.

Lors des dernières élections, moins de la moitié des personnes habilitées à voter se sont prévalues de leur pouvoir de changer les choses. Sur le plus d’un million d’électeurs (trices) inscrit(e)s sur les liste de votants, à peine 500,000 se sont déplacé(e)s. Taux de participation, 43,32%.


Rien ne semble indiquer qu’aux prochaines élections, qui se tiendront à date fixe pour tout le Québec (sauf contretemps majeur) au début de novembre 2017, que les choses changeront. 

En 2013 le Directeur Général des Élections a mis le paquet afin de faire bouger les gens, et les inciter à aller voter. Comparé à l’élection précédente, les résultats attendus ont été plutôt décevants. Il faudra donc partir avec à l’esprit, que les prochaines élections mobiliseront des pourcentages de votants similaires.


Pour remporter l’élection il faut donc se situer dans une marge de plus de 150,000 votes à ramasser. C’est là le seuil critique à atteindre. En bas de cela on parle d’une démarche citoyenne d’estime. Ce n’est pas suffisant pour changer les choses, parlez-en à Richard Bergeron.


Il faut donc faire les choses autrement, sachant que nous ne pourrons pas compter sur les médias, lesquels ont totalement méprisé dans l’ensemble, les candidats indépendants. On voulait faire élire Denis Coderre, on a réussi à faire élire Denis Coderre. Ce ne sont pas les citoyens qui ont élu un maire, mais les médias. Il en sera de même aux prochaines élections si rien ne change.


Ce qui compte dans une élection c’est le vote. Bien plus que le ou les programmes suggérés. Une élection au Québec, au Canada et ailleurs dans le Monde Occidental, c’est d’abord et avant tout une question d’argent. Pas du tout une affaire d’idées, même s’il doit forcément y en avoir. 
Le vote se manipule non pas avec des idées claires ou novatrices, mais avec des slogans, de la publicité, des mensonges, de la calomnie, pas mal de fourberie, et surtout, oui surtout, cette sorte de ton politique qui se situe entre la langue de bois et l'emphase. La première pour ne rien dire qui vaille, et la seconde pour le dire avec un ton qui prétend faire de l'effet. En somme du très mauvais théâtre.

Pour le moment le Maire Denis Coderre administre la ville (sa ville comme il le dit) en autocrate bonhomme à l’aspect bienveillant. C’est un homme sympathique, aux idées convenues, capable de s’exprimer convenablement, qui sait que lui et sa troupe de conseillers sont surveillés comme du lait sur le feu. Étant donné les scandales dont Montréal a été affligé depuis plus de 30 ans, et dont on sort à peine. De plus il est minoritaire au Conseil de Ville.


Mais Denis Coderre demeure un type de politicien tout ce qu’il y a de conventionnel. Il voyage à l’extérieur pour vendre sa ville, fait des discours aux chambres de commerce, se prête à des exercices médiatiques calculés pour faire de l'effet, où bien il va faire le pitre en se déguisant, en soignant sa base médiatique, par des apparitions joviales. Alors que son ton politique se présente comme celui du gros bon sens comme il dit. Cela ne repose en somme sur rien de nouveau, rien d’original. On est dans le cliché et on y reste. 


Les taxes augmentent toujours, les relations avec les employés de la ville sont au plus bas. On rame une galère qui prend moins d'eau, et  qui ne va nulle part. Quant aux services aux citoyens, la mode est à l’austérité, le discours en est un de résignation dans la douleur, et on ferme des portes.


Depuis un an déjà que M. le Maire est à l’Hôtel de Ville, mis à part le déroulement du train-train habituel, au cours duquel on gère de façon ordinaire (très ordinaire) la métropole du Québec, rien de significatif n’est sortit de cette administration de notaire de province. La métaphore du bedeau des anciennes sacristies qui entretient les lieux, serait parfaitement appropriée dans son cas.


La ville intelligente, on se demande en quoi cela consiste ? Bien sur que l'on comprend qu'il s'agit là de la mise en place de moyens de communications plus modernes, plus en phase avec le monde de l'informatique entre autre. Le wi-fi pour tout le monde, l'enlèvement de la neige avec des infos en temps réel, des projets pour recouvrir l'autoroute du centre ville, le pacte fiscal avec Québec, et les investissements d’Ottawa dans les infrastructures. Mais bon tout cela est dans l'ordre des choses depuis belle lurette, et le gros du travail des infrastructures comme l'échangeur Turcot, la navette de l'aéroport, l'extension du métro c’est du réchauffé, et cela relève der la volonté de Québec et d'Ottawa, tout comme le pont Champlain. Pour le moment le gouvernement de Philippe Couillard  navigue à l’estime, et les emplois meurent au feuilleton par dizaines de milliers. Et bien évidemment c’est la faute de la ''conjoncture''. À la première reprise de l'emploi, qui sera essentiellement faite de temporaire, le gouvernement se pétera les bretelles comme si si cela était de son fait, alors qu'il n'en est rien du tout. L'emploi suit une courbe qui ne doit presque rien aux décisions des gouvernements.


Pendant ce temps à Montréal, on se dispute sur le nom d’un pont, son éventuel péage, la venue d’une équipe de baseball, et les taxes augmentent. Les relations merveilleuses de contentement réciproque, entre le Maire de Québec et celui de Montréal, sont commentées chaque fois que les deux hommes se rencontrent, pour se taper mutuellement la bedaine, et faire assaut de bons mots, dans de grands esclaffements.

Pas vraiment de commentaires sur la problématique des commissions scolaires. Rien que du déjà entendu. Les nids de poules sont toujours là, les rues craquelées sont abondantes,  la tuyauterie interne fuit à tire larigot, on ferme chaque jour des tronçons à cause d'une conduite qui éclate. La sécurité c’est couci-couça. On a bien essayé d’ouvrir les bars jusqu’au petit matin (problématique très importante n’est-ce pas s’il en est une… bon hein je passe) et ça n’a pas marché. Olé ! Et les taxes augmentent!


Cette première approche de ma part dans cette deuxième campagne civique que j’entreprends ici, n’’ira pas jusqu’à critiquer de manière acerbe les politiques de Denis Coderre. Il a été élu démocratiquement, les gens s’en contentent, bref qu’il s’arrange avec sa légitimité. Que personne ne lui conteste.


Dans un prochain article je commencerai à vous expliquer comment faire les choses autrement, en ayant à l’esprit que nous sommes au XXIe Siècle. Pas au XIXe, ni non plus au XXe.

Affaire à suivre.
Clément Sauriol