Montréal le mercredi 30
octobre 2019
Que se passe-t-il dans
les marchés publics de Montréal?
Je ne fréquente avec
assiduité que le Marché Jean-Talon auquel je vais limiter mon
commentaire.
Comme beaucoup
d'habitués du Marché Jean-Talon, j'ai constaté cet été pas mal
de vides dans les lieux où habituellement il y a des étalages.
J'estime ces vides, remplacés par des tables à pic-nic, a quelques
25% de l'espace disponible. Pour un marché de cette importance c'est
considérable. Je me suis informé auprès de ceux
qui demeuraient, et en premier lieu une augmentation significative
des loyers en aurait découragé pas mal. D'autres qui demeurent
pendant toute la saison d'été, ne sont restés que quelques
semaines avant de quitter les lieux. Trop cher.
Les médias m'apprennent
ce matin, que lors de la reconfiguration du Marché pour l'hiver,
qu'au moins le quart dit-on des locataires ne respecteraient pas les
règles, et dont les baux ne seraient probablement pas renouvelés.
Ce qui met en danger la diversité des produits à venir. Il y a en
ce moment des vides considérables à l'intérieur du Marché. Ce qui
le rend presque lugubre. Certains parlent de guerre ouverte entre
l'administration et ses locataires.
Quelles sont donc ces
règles qui ne seraient pas respectées? S'agit-il de mesures
d'hygiène, de modalités d'étalages, d'une politique des prix, de
l'emballage? De loyers ? De conditions de sécurité ? D'autre
chose... mais quoi? De directives émanant de la ville?
Je connais
l'administration du Marché pour avoir récemment et par le passé,
tenté d'obtenir des informations sur des espaces à louer, soit pour
une journée ou quelques heures. Je ne peux pas dire que j'ai été
traité avec efficacité, alors qu'on ne me répondait que plusieurs
semaines après mes demandes.
D'autant plus que les
prix pratiqués étaient pour le moins décourageants, en plus de
fameuses règles dites de sécurité, qui tiennent bien plus de la
tracasserie, que d'une nécessité quelconque.
Il règne maintenant au
Marché Jean-Talon un climat de confrontation larvée, qui ne me dit
rien qui vaille. Déjà que depuis quelque temps on a resserré les
règles de participation à l'ambiance du marché, en limitant les
prestations artistiques, surtout musicales.
En tant que citoyen de
Montréal, je m'inquiète d'un état des choses pour le moins
navrant. Après tout les marché publics sont la propriété de la
ville, donc appartiennent aux citoyens payeurs de taxes.
Ce serait différent avec
des entreprises privées, mais là, on a le droit de savoir ce qui se
passe, et le devoir de demander des comptes si la bisbille met en
danger ce joyau de notre patrimoine maraîcher.
Avons-nous affaire
vraiment à 25% de délinquants parmi les locataires? Ou bien
l'administration n'est-elle pas trop tatillonne ou intransigeante, là
où elle devrait chercher à améliorer les choses, et favoriser un
climat de bonne entente pour le profit de tous?
Je connais assez les
administrations pour devoir me tenir sur mes gardes, lorsque
celles-ci annoncent des manquement supposés au sujet de leur
pouvoir, qui peuvent très bien ne pas être autre chose que
des pratiques de petit
pouvoir de potentats de bureaux, qui se donnent de l'importance.
J’espère que ce n'est
pas le cas.
Affaire à suivre...
Clément Sauriol
Candidat à la mairie de
Montréal en 2013...clement.sauriol@gmail.com