vendredi 14 août 2020

Être ou ne pas être candidat?

 

Être ou ne pas être candidat?

Montréal le vendredi 14 août 2020

J'ai essayé comme indépendant, je pourrais me réessayer comme chef de parti. Je vous proposerai des noms mais ne vous gênez pas si vous avez des suggestions. Il faut avoir une certaine empathie pour nos semblables, pour vouloir se dévouer au Bien Public. Sachant quoique l'on fasse, quoique l'on dise, on va se faire couvrir de critiques baveuses, gluantes, d'insultes, à chaque fois où l'on n'arrivera pas à livrer une marchandise annoncée, qui va se heurter au réalisme de la politique. Je ne pense pas être masochiste, mais franchement je me pose la question. Quand j'en parle à mon psy intérieur il éclate de rire, et se moque de moi. Le sacripant! Rire...

Parlant un après-midi récent avec des camarades, on me pose la question de savoir si, à défaut de pouvoir offrir un parti aux montréalais, j'accepterais de travailler avec les partis existants, au cas où on me le demanderait?

La réponse est oui. Me connaissant on saurait à l'interne que j'ai un caractère indépendant. De mon côté, je me dis que tant qu'à vouloir m'impliquer, je serais plus utile élu. Soit avec le parti au pouvoir, ou dans l'opposition. Ainsi je pourrais me faire entendre sans me sentir obligé de cautionner tout ce que diraient les partis impliqués. Si je demeure un citoyen sans statut politique, sans être élu d'une façon ou d'une autre, j'aurai beau dire et beau faire, personne ne m'écoutera parce que personne ne m'entendra.

Est-ce que cela veut dire que j'irais jusqu'à accepter de travailler avec Mme Plante, ou Denis Coderre, si celui-ci avait des velléités de se représenter, ou d'autres à venir ? Ben non, parce que ces personnes ne m'ont jamais approché. Et j'ai accepté de me présenter avec Gilbert Thibodeau dans le parti Action Montréal. Évidemment que si Mme Plante était réélue, ou Denis Coderre, et qu'étant également élu je me retrouverais dans l'Opposition, je ferais contre mauvaise fortune bon coeur, et je tâcherais de me rendre utile. A contrario si Action Montréal était porté au pouvoir en 2021, il faudrait bien sur tenir compte de l'Opposition.


Un parti politique doit être une courroie de transmission du Bien Commun. Ça n'est pas une fin en soi. Ce que je trouve désolant... pour me répéter... est de constater à quel point les gens aspirent à une administration d'une telle sanctification civique, qu'elle en serait le meilleur exemple d'une sorte de paradis sur Terre. 

Je ne compte plus les citoyens qui se lamentent à tous les microphones, à toutes les tribunes, afin d'exiger qu'on les serve avec la plus grande diligence, au meilleur prix, de façon que leurs existences en soient facilitées, et qu'ils et elles, puissent jouir d'une telle liberté... à n'en savoir que faire.

Hé dites donc les amis, on fait avec ce que l'on a. 

Puis on se satisfait de tout critiquer, sans jamais devoir s'impliquer ? 

Pas fort, mais que faire de plus que ce dont on est capable ? Essayez pour voir, si vous êtes si malins.

Que l'on me comprenne bien ici. Mme Valérie Plante a été démocratiquement élue, et M. Denis Coderre jongle peut-être avec la possibilité d'un retour sur la scène municipale. Il y a aussi d'autres citoyens très peu connus, un peu dans mon genre, qui se préparent à investir la prochaine élection. Certains ont déjà retenus des noms de partis auprès du Directeur Général des Élections de Montréal.

Un certain M. Gilbert Thibodeau m'a contacté, histoire de voir dans quelle mesure nous pourrions travailler ensemble à la prochaine élection ? M. Gilbert Thibodeau tient une page Facebook, dans laquelle il aborde des problématiques qui me touchent, et annonce qu'il veut briguer la Mairie de Montréal en 2021. Je lui ai proposé de le rencontrer et j'attends sa réaction. Certains m'ont demandé de renoncer à me présenter, et plutôt d'aller bénévolement les aider à se faire élire.

Il n'en est pas question. J'ai déjà donné. Si je ne me présente pas, et si ma candidature n'intéresse personne, je déciderai de la suite des choses. Pour le moment je demeure ouvert et disponible. Je n'aime pas la façon dont les choses se font à Montréal, et ce depuis bien longtemps. Cependant la question du chef de parti ne se pose pas encore. Je pourrais en bonne démocratie me faire élire, sans nécessairement être le chef. 

J'ai monté un programme que vous pouvez lire sur ce blogue, et qui donne à boire et à manger. Je me méfie des messies, des réformateurs illuminés, et de ceux et celles qui pour se mettre en valeur, vilipendent leurs adversaires.

La plupart des gens qui se présentent aux élections détiennent une partie des solutions aux problèmes d'une grande ville comme Montréal. On peut ne pas être d'accord avec eux et elles, ce ne sont pas pour autant des scélérats et des sottes, à traiter de manière méprisante. Pas un seul citoyen(ne) ne peut faire l'unanimité dans une représentation politique. Les bons, sont ceux et celles capables d'agencer un équilibre entres les intérêts convergeant et pourquoi pas aussi divergeant. La politique est l'art du possible, pas du tout une foire aux miracles et aux envolées emphatiques. J'ai beaucoup de respect pour ceux et celles qui s'impliquent, même si je ne suis pas d'accord avec leurs vues. Ce pourquoi je pense à me présenter. Je ferai mon possible et que l'on ne m'en demande pas plus.

Farces à part, vous pensez bien qu'il est peu probable que les partis en place, que ce soit au pouvoir ou dans l'opposition, ne viendront solliciter ma participation à leurs visions des choses. Ce n'est pas tant leurs programmes qui me rendent incompatible, mais plutôt leurs façons de faire de la politique. Un coopérant dans mon genre irait chercher tous les meilleurs talents, à la fois chez ceux qui détiendraient le pouvoir et dans l'Opposition, et ça ce n'est pas dans le droit fil de la politique partisane.

C'est par respect pour la démocratie que je suppose des scénarios de coopération, mais je sais bien que dans la vraie vie, avec les chicanes d'égos, le Bien Commun passe au dernier plan des préoccupations des carriéristes et des arrivistes. C'est humain, mais ce n'est pas le meilleur de l'humain, on s'entend ! Seulement il n'est pas interdit d'espérter changer les choses pour du mieux.

Sachant toutefois, peu importe que cela aille de soi, que nous ne sommes que de passage, et qu'au cours d'une vie, on doit et on peut faire son possible comme je le disait plus haut. Une ville ce n'est pas une entreprise, c'est un OSBL... un lieu de vie commune. Le vrai profit qu'elle doit générer pour ses citoyens, est un cadre de vie le plus harmonieux possible.

Clément Sauriol