mercredi 31 mars 2021

On ne parle pas pour parler, pour ne rien dire!

31 mars 2021

On ne parle pas pour parler,  ou pour ne rien dire.


Les élections municipales du 7 novembre prochain, approchent à la vitesse grand V.

J'écoute les envolées emphatiques de ces politiciens si médiatisés, qui nous servent des phrases ronflantes, autour des thématiques du vivre ensemble, des approches songées au sujet de la place, de la visibilité que doit avoir une grande ville. De projets évasifs, racoleurs, et de visées prophétiques que nous servent ces messies des deux sexes, afin de faire de Montréal une magnifique utopie, aux accents mondialistes... du pur gnangnan.

Passons aux choses sérieuses. Réparer et réhabiliter les infrastructures de la ville. Aqueducs, drains pluvieux, égouts. Travailler la nuit quand il n'y a pas de circulation, et rétablir les passages piétonniers, auto, autobus et cyclistes, partout ou il est possible de le faire pendant le jour. Maintenir cet effort en permanence. On se souvient que Mme Plante nous avait fait miroiter l'intervention de brigades de la circulation... oui bon enfin, il semble que cela relevait du vœu pieux. Qu'il y ait une autorité obligé de faire avancer rapidement les choses. Pour cela il faut du monde. De préférence des cols bleus. La ville devra augmenter son personnel qualifié, ses ingénieurs, et se trouver du matériel aux meilleurs coûts, en achetant local, ici au Québec, d'entreprises québécoises, et de proximité.

Le problème des rapports entre la Police et les citoyens.


L'itinérance et les chicanes de familles, dont la brutalité envers les femmes et les enfants ou les mendiants, ou les attardés mentaux, ce n'est pas l'affaire de la Police, communautaire ou pas. Cela fait plus de 20 ans que l'on confie ces tâches à des policiers, et tout ce que l'on constate c'est l'aggravation des problèmes. Alors que l'on entend les responsables de la Police, nous répéter qu'il leur faut plus d'argent, de moyens, pour former leurs policiers. Je ne suis pas d'accord. Ça ne prend aucune formation particulière propre à des policiers, ou tout autre citoyen adulte et conscient, pour saisir les contours sociaux des gens maganés par la vie. Pour comprendre que l'on ne tire pas à coups de pistolets sur un indigent en crise.


Ça ne prend aucune formation spéciale pour que des policiers saisissent que le profilage racial est interdit. On ne vous demande pas Messieurs les policiers de comprendre que le profilage est une mauvaise chose, on vous dit que cela vous est interdit, content pas content.

Le premier qui dérape, ne se verra pas excusé, au prétexte qu'il est mal formé. S'il n'a pas assez de jugeote pour comprendre les bases minimalistes de la compassion, de l'empathie, du raisonnement courtois. S'il n'a que ses peurs, ses préjugés, son ignorance à nous offrir, comme excuses de ne pas pouvoir faire son travail comme il faut, qu'il prenne la porte, et aille se trouver un emploi dans lequel il n'entrera pas en contact avec des humains.


Je n'ai aucune formation spécialisée en rapports et en sciences humaines. J'ai toujours su naturellement, que je ne dois pas agresser mes semblables. Je suis capable de me porter au secours des malheureux, sans devoir faire un BAC en intelligence sociale. Ce devrait être encore plus évident, pour un policier qui a fait lui, une école de Police spécialisée. Si on ne lui enseigne pas les bases de la vie sociale, c'est qu'il n'est pas apte à exercer un métier qui n'est pas plus difficile en somme, que celui d'infirmier, de professeur, de médecin, de ce que vous voudrez... des soins à l'enfance, aux approches avec des clientèles en crise.


Donc pas des tâches de Police, mais du travail d'intervenants en comportements sociaux. En conséquence, on retire à la Police de si dures réalités. Qu'ils se concentrent sur les crimes. Depuis plus de 30 ans, les budgets de la Police ont doublés, les problèmes restent entiers. L'affaire est entendue, on fera autrement. Et on leur retirera bien sur les budgets de ces interventions, qui iront là où les progrès sont possibles.


Bien sur, les instances policières vont venir me dire que je ne comprends pas le rôle des policiers. A quoi je réponds que je n'ai pas à les comprendre ces grands incompris. En fait ce sont eux qui doivent comprendre comment fonctionne la société qui les engage, et les paye grassement, pour que l'on nous fiche la paix. Si les policiers veulent absolument être compris, il y a des psychanalystes avec leurs divans, pour se pencher sur leurs états d'âmes.

 

Toutes ces émissions de télévisions, ces films, ces feuilletons ridicules, autour du métier de ces policiers, qui ont toujours le pistolet à la main pour se faire comprendre, braqué à bouts de bras alors qu'ils hurlent des ordres hystériques, à des citoyens suspects, désarmés, verts de peur, qu'un coup parte, a quelque chose d'irréel, de complètement disjoncté. Ce sont autant de niaiseries funestes, qui prouvent que les policiers dans l'ensemble sont des malheureux, à qui il ne faut pas trop en demander. En fait on doit se contenter de leur demander ce que l'on exige du citoyen moyen. 

C'est pathétique et très dangereux, quand ces fonctionnaires galonnés, en plus de si peu comprendre, sont armés jusqu'aux dents. Ce qui semble impossible à faire entrer dans ces têtes policières obtuses, est que l'itinérance, les dépendances, les crises familiales, les délires fantasmatiques, relèvent de la maladie, pas de la criminalité. 


La spéculation foncière, les loyers, les locataires et les propriétaires.


Nous avons besoin d'un Office de l'Habitation efficace, qui doit s'assurer que tout le monde en ville est bien logé, en sécurité, et au moindre prix. Pourquoi ? Parce que la sécurité est la base de la vie en société. Parce que le logement est une nécessité d'abord, un droit ensuite. S'y ajoute celui de pouvoir vivre en paix, sans être constamment incommodé par des manières abjectes, des ruses administratives et bancaires, autour de son foyer. Les augmentations capricieuses des loyers, laissés aux cours affolants d'un ''Marché'' également en folie, doivent être interdites. La Régie des Loyers fixe les loyers en fonction des disponibilités, et surtout des besoins et des moyens. Chaque arrondissement dispose d'un lieu pour y déposer les baux. Inutile de tout centraliser ce sera trop lourd. Il existe partout des lieux vides qui peuvent ainsi servir. Le logement décent, ce n'est pas l'affaire du ''Marché''. S'il manque des logements, la Régie a ou aura, le pouvoir d’ordonner que l'on en construise. Que l'on en réhabilite quand c'est faisable. Ce n'est pas une affaire de promesses électorales qui n’aboutissent jamais. Ce sont là des nécessités vitales. Ça ne se discute pas, ça se fait!


L'argent ça se trouve pour renflouer à coups de milliards, des avionneries défaillantes, des stades de n'importe quoi, des constructions prestigieuses qui ne servent pas, des spéculations abominables du genre de l'effondrement de la Caisse de Dépôts en 2008 (on s'en souvient hein M Rousseau?). Des éléphants noirs, des machins-trucs affairistes qui coûtent les yeux de la tête, les deux bras, la peau des fesses, et nous laissent pantois devant tant d'incuries. Le pays croule sous les milliards, entreposés dans des banques, des agences, des paradis fiscaux. Il y a des montagnes d'économies, d'épargnes, qui dorment à ne rien faire de valable, quand ce n'est pas pour investir dans des projets fumistes, fumeux, fumants, puants, nécrosés de vilenies. Pétrole, gaz, stades, tremblements de bourses avides. Autour de traficoteurs cupides. Il y a tellement d'argent, qu'il se gaspille comme coule une cataracte niagaresque.


Fichez-moi patience avec vos frilosités de gestionnaires, en mal de bilans comptables. Névrosés de la marge, du profit électronique, du délire financier, l'essentiel vous échappe au point que je sens que vous aller me demander sourire en coin, ce qu'est l'essentiel? Je ne vous réponds pas, puisque du fond de votre arrogance rampante, avec les moyens et les positions sociales que vous occupez, si vous ne savez pas ce qu'est l'essence même de la vie en société qui vous enrichie, c'est que vous êtes des gredins finis, ou des imbéciles, ou les deux.


Je suis pour le contrôle raisonnable et raisonné des prix de vente des maisons et des appartements, ainsi que la fixation des loyers, aux prorata des besoins et des moyens. Élu je proposerais fortement en insistant, pour un gel des taxes foncières pendant la duré d'un premier mandat, soit 4 ans. Et comme je l'ai déjà dit, une vacance de taxes foncières totale, pour les nouveaux arrivants pendant leur première année. Quatre mois pour les nouveaux commerces de proximité. Pas de congés de taxes pour les centres-d'achats nouveaux, ou les grandes bannières multinationales et nationales.


Mais comme ce texte s'adresse à des citoyens dignes d'en être, eux et nous savons que la raison d’être d'une société, est l'épanouissement des humains qui la constituent. Cela passe par leur bien-être d'abord physique... nourriture saine, logement sécuritaire, éducation enrichissante, cadre de vie pour faciliter l'épanouissement civique et moral. Ce qui veut dire des loisirs, du travail valorisant, une culture générale florissante etc etc...

La vie civique

Quand de stupides spéculateurs-promoteurs s’ingénient à saccager ce cadre de vie, discutant sournoisement avec des autorités complaisantes, des changements de zonages incongrus, qui bouchent la vue à des gens paisibles, dont on saccage la tranquillité, il faut résister et aussi sévir. Et non pas comme on le fait trop souvent, temporiser avec des filous, des malins, ménager des riches qui ont le bras long et le pied pesant. Si, aggravant le désordre, les élus s'accoquinent avec des malfrats, au prétexte d'aventures bizarres, fourbes et intéressées bassement (projet Contrecœur, compteurs d'eau) il faut les déloger des postes qu'ils occupent illégitimement. Les rendre imputables.


Dans une grande ville il n'y a pas, et il n'y aura jamais, un état de grâce qui ferait qu'il y régnerait à l'état idyllique, un climat d'absolue bonne entente. On peut abaisser les frictions, composer avec les mécontentements, mais ne pas s'imaginer qu'il existe des solutions parfaites à des problèmes complexes récurant. Une ville saine n'est pas une ville sainte. C'est un endroit où s'exerce de manière adulte, une harmonie fragile, respectable, à dimension humaine. C'est un endroit constamment améliorable.


C'est un lieu dynamique qui vit. Qui bât, qui se démène avec les contraintes, les catastrophes, les manquements, et tous les bons coups qui font que l'on aime une ville. C'est difficile, c'est souvent pénible, mais c'est très valorisant aussi. Je me méfie totalement des faiseurs de miracles! L'esprit d'une grande ville passe par l'affabilité de ses citoyens et leurs courtoisies réciproques. Le civisme qui est une foule de petites choses, est en grand manque de nos jours. Il faudra en refaire l'éducation généralisée.

 

Pas d’accommodements sur des bases religieuses. La Ville de Montréal est civique, laïque et française. Les services, sauf rares exceptions, se font et se donnent en français, sans égards aux privilèges passés abusifs, qui seront abolis. Les communications avec les médias se font uniquement en français, sauf si ces médias sont de l'extérieur du Canada. Auquel cas la ville aura son service de traduction des principales langues de communication dans le Monde.

Ramassez vos déchets, n'ennuyez pas vos voisins avec du tapage. N'accaparez pas les lieux publics. Apprenez le partage. Faites-vous discrets et empressés quand c'est évident et nécessaire. Participez à la vie sociale. Impliquez-vous dans des organismes de bénévolat (pas d'exploitation des gens disponibles).

À suivre...

Clément Sauriol