vendredi 1 novembre 2019

Marché Jean Talon en crise.

Montréal le mercredi 30 octobre 2019

Que se passe-t-il dans les marchés publics de Montréal?

Je ne fréquente avec assiduité que le Marché Jean-Talon auquel je vais limiter mon commentaire.

Comme beaucoup d'habitués du Marché Jean-Talon, j'ai constaté cet été pas mal de vides dans les lieux où habituellement il y a des étalages. J'estime ces vides, remplacés par des tables à pic-nic, a quelques 25% de l'espace disponible. Pour un marché de cette importance c'est considérable. Je me suis informé auprès de ceux qui demeuraient, et en premier lieu une augmentation significative des loyers en aurait découragé pas mal. D'autres qui demeurent pendant toute la saison d'été, ne sont restés que quelques semaines avant de quitter les lieux. Trop cher.

Les médias m'apprennent ce matin, que lors de la reconfiguration du Marché pour l'hiver, qu'au moins le quart dit-on des locataires ne respecteraient pas les règles, et dont les baux ne seraient probablement pas renouvelés. Ce qui met en danger la diversité des produits à venir. Il y a en ce moment des vides considérables à l'intérieur du Marché. Ce qui le rend presque lugubre. Certains parlent de guerre ouverte entre l'administration et ses locataires.
Quelles sont donc ces règles qui ne seraient pas respectées? S'agit-il de mesures d'hygiène, de modalités d'étalages, d'une politique des prix, de l'emballage? De loyers ? De conditions de sécurité ? D'autre chose... mais quoi? De directives émanant de la ville?

Je connais l'administration du Marché pour avoir récemment et par le passé, tenté d'obtenir des informations sur des espaces à louer, soit pour une journée ou quelques heures. Je ne peux pas dire que j'ai été traité avec efficacité, alors qu'on ne me répondait que plusieurs semaines après mes demandes.
D'autant plus que les prix pratiqués étaient pour le moins décourageants, en plus de fameuses règles dites de sécurité, qui tiennent bien plus de la tracasserie, que d'une nécessité quelconque.

Il règne maintenant au Marché Jean-Talon un climat de confrontation larvée, qui ne me dit rien qui vaille. Déjà que depuis quelque temps on a resserré les règles de participation à l'ambiance du marché, en limitant les prestations artistiques, surtout musicales.

En tant que citoyen de Montréal, je m'inquiète d'un état des choses pour le moins navrant. Après tout les marché publics sont la propriété de la ville, donc appartiennent aux citoyens payeurs de taxes.

Ce serait différent avec des entreprises privées, mais là, on a le droit de savoir ce qui se passe, et le devoir de demander des comptes si la bisbille met en danger ce joyau de notre patrimoine maraîcher.

Avons-nous affaire vraiment à 25% de délinquants parmi les locataires? Ou bien l'administration n'est-elle pas trop tatillonne ou intransigeante, là où elle devrait chercher à améliorer les choses, et favoriser un climat de bonne entente pour le profit de tous?
Je connais assez les administrations pour devoir me tenir sur mes gardes, lorsque celles-ci annoncent des manquement supposés au sujet de leur pouvoir, qui peuvent très bien ne pas être autre chose que
des pratiques de petit pouvoir de potentats de bureaux, qui se donnent de l'importance.
J’espère que ce n'est pas le cas.

Affaire à suivre...
Clément Sauriol
Candidat à la mairie de Montréal en 2013...clement.sauriol@gmail.com

jeudi 5 septembre 2019

La rentrée de 2019

Pour 2019 déjà bien entamé, se profile sur le recommandation d'ami(e)s et de coopérants qui me sont chers, le projet de fonder pour les prochaines élections à Montréal un parti politique qui serait  plus crédible et nettement plus efficace que la simple candidature de votre serviteur.

Il y a toujours place en politique pour  de la bonne volonté et la pluralité des participations favorise une démocratie en santé.

Cette réflexion ne fait que commencer. J'aurai l'occasion dans ces pages d'élaborer un programme susceptible de faire éclore de nouvelles vocations politiques. Trois aspect seront considérés.

Y intégrer à titre de participants dynamiques les plus jeunes entre 18 et 30 ans qui poussent la société aux changements. En second lieu aller chercher les gens déjà munis d'expérience significative ayant des idées et la volonté d'agir au mieux du bien public. Je sais bien  que des cyniques nous diront que c'est une notion quelque peu désuète, mais foin des éteignoirs, faisons notre possible le reste suivra.

Puis il faudra faire une large place aux plus vieux et ce peu importe leur âge. Il  existe une sorte de condescendance larvée à l'égard des plus vieux qui ressemble presque à du mépris qui ne porte pas son nom. Or on sait que l'expérience réelle qui s'appuie sur une existence ouverte, curieuse, dynamique, représente un réservoir de savoir qui doit être utilisé. J'y reviendrai, d'autant plus qu'à
mon âge je suis concerné directement.

On se reparle, le plus tôt sera le mieux. Nous avons deux ans. C'est peu... c'est beaucoup!

Clément Sauriol

jeudi 16 mai 2019

À propos du vieux pont Champlain!

On a parlé dernièrement, à propos du sort réservé au pont Champlain, d'une sorte de consultation populaire, autour de ce qu'il conviendrait de faire avec cette structure, que l'on dit vouée maintenant aux pics des démolisseurs.

Évidemment que si le lit du gouvernement (fédéral) est fait, et que le sort du pont est déjà déterminé, ces consultations ne seront que cosmétiques. On parlera de valorisation de l'acier des structures, du béton, qu'il faudra concasser et réutiliser avec du béton frais. Puis de l'utilisation des espaces dégagés, lorsque les bretelles auront été enlevées, ainsi que les terrains sur lesquels reposent les piliers.

Cette consultation aura quelques effets, mais l’essentiel demeure.

Par exemple, compte tenu des coûts de cette déconstruction annoncée, qui se situe dans une fourchette de plus de 400 millions de dollars, et va très certainement monter au fil de l'avancement des travaux. 

Personnellement, j'anticipe du seul fait des expériences passées, que cette somme de 400 millions pour démolir le pont, va vraisemblablement doubler. Pourquoi? Parce que c'est comme ça que les choses se passent dans les gros chantiers. Les dépassements de coûts sont intrinsèques aux devis, travaux, impondérables. Et des impondérables, ne serait-ce qu'à propos de la pollution du fleuve, il va y en avoir des centaines.

Or pour le moment, cette somme annoncée de 400 millions de dollars c'est tout-de-même quelque chose.

Avant de décider de construire un nouveau pont, on a fait des études au sujet de la réparation du pont plutôt que de le remplacer.

Ce qui a décidé du remplacement, est que dans l'état de la circulation sur ce pont... la plus intense au Canada... qu'il n'était pas possible de le  réformer à neuf, tout en gardant la circulation. Il aurait fallu une période de fermeture complète, et cela aurait été catastrophique pour l'économie. Sans parler du cauchemar de cette circulation. 

La ville de Montréal est grevée de chantiers, et la circulation y est apocalyptique.
Alors va pour un nouveau pont. Cette décision est elle aussi un cauchemar d'organisation, mais c'est un cauchemar moins pire.

Mais maintenant que le nouveau pont est complété, le vieux pont sera complètement libre de toute circulation. Je pense donc qu'il serait plus approprié et plus sage de garder ce lien, et d'en entreprendre la réfection totale avec ces 400 millions, qu'il va falloir débourser pour le démolir. Puisque cette somme à dépenser est disponible, et ce sur plusieurs années que dureront les travaux de déconstruction, il serait beaucoup plus indiqué de refaire le pont, de le consolider, pour qu'il dure encore 50 ans, et qu'en somme dépense pour dépense, une rénovation serait plus utile qu'une démolition. Une fois les travaux terminés, même dans dix ans, le vieux pont Champlain pourrait aider comme structure d'appoint, à décongestionner la circulation, et pourrait être réservé à du transport en commun, aux urgences, peut-être y ajouter un monorail, un train rapide, que sais-je ?

On peut certainement le rénover, tout se rénove. On va refaire à coups de milliards, une cathédrale vieille de 800 ans, et on ne pourrait pas réhabiliter un pont vieux d'à peine 60 ans ?
Voyons donc!
Clément Sauriol 

Note du 23 mai 2021: Cette proposition n'a pas été retenue et je garde cet article à titre d'archive, aux fins d'études prochaines.

mercredi 17 avril 2019

Montréal et la Loi 21 sur la laïcité!


Montréal et la loi 21



Vous noterez que Denis Coderre, récemment invité à la télévision du dimanche, au sujet d'une levée de fonds dont il faisait la promotion, a lui aussi répondu, lorsque interrogé sur le sujet, qu'il était contre la loi 21, pour des raisons qui s'apparentent à la rhétorique des élus de Montréal, Mme Plante en tête. À force d'insister sur le prétendu caractère particulier de Montréal, on en vient sans trop de subtilité, à faire de notre métropole un contre-pouvoir généralement en porte-à-faux avec le reste du pays. D'un côté les citoyens de la ville de Montréal, sophistiqués, citadins modernes, intellectuels branchés (etc) et de l'autre, ces ruraux plus ou moins attardés, égarés dans les limbes d'une tradition plus ou moins passéiste. Or ceux qui disent que c'est à Montréal que la Loi 21 sur la laïcité à le plus de motifs d’être, ont parfaitement raison. Montréal et ses environs c'est la moitié de la population du Québec. C'est le lieu qui, s'il veut se distinguer, doit donner l'exemple, et non pas s'enfermer dans un statut particulier qui veut en faire un état dans l'État. La motion des élus de Montréal contre la loi 21 est doublement erronée. D'abord pour les raisons que j'invoque plus haut, et plus encore par son caractère d'unanimité plus que suspect. Zéro de dissidence pour une motion qui s'affiche comme dissidente des souhaits de la majorité, est non seulement inconvenante, mais parfaitement ridicule.


Clément Sauriol à propos de la loi 21, le mercredi 17 avril 2019