Les élections à Montréal en novembre 2017
Ce n’est pas loin, c’est tout
proche. Il faut s’y mettre.
Lors des dernières élections,
moins de la moitié des personnes habilitées à voter se sont prévalues de leur pouvoir de changer
les choses. Sur le plus d’un million d’électeurs (trices) inscrit(e)s sur les
liste de votants, à peine 500,000 se sont déplacé(e)s. Taux de participation,
43,32%.
Rien ne semble indiquer qu’aux
prochaines élections, qui se tiendront à date fixe pour tout le Québec (sauf
contretemps majeur) au début de novembre 2017, que les choses changeront.
En
2013 le Directeur Général des Élections a mis le paquet afin de faire bouger
les gens, et les inciter à aller voter. Comparé à l’élection précédente, les
résultats attendus ont été plutôt décevants. Il faudra donc partir avec à l’esprit, que les
prochaines élections mobiliseront des pourcentages de votants similaires.
Pour remporter l’élection il faut
donc se situer dans une marge de plus de 150,000 votes à ramasser. C’est là le
seuil critique à atteindre. En bas de cela on parle d’une démarche citoyenne d’estime.
Ce n’est pas suffisant pour changer les choses, parlez-en à Richard Bergeron.
Il faut donc faire les choses
autrement, sachant que nous ne pourrons pas compter sur les médias, lesquels ont totalement
méprisé dans l’ensemble, les candidats indépendants. On voulait faire élire
Denis Coderre, on a réussi à faire élire Denis Coderre. Ce ne sont pas les
citoyens qui ont élu un maire, mais les médias. Il en sera de même aux
prochaines élections si rien ne change.
Ce qui compte dans une élection c’est
le vote. Bien plus que le ou les programmes suggérés. Une élection au Québec,
au Canada et ailleurs dans le Monde Occidental, c’est d’abord et avant tout une
question d’argent. Pas du tout une affaire d’idées, même s’il doit forcément y
en avoir.
Le vote se manipule non pas avec des idées claires ou novatrices, mais avec des slogans, de la publicité, des mensonges, de la calomnie, pas mal de fourberie, et surtout, oui surtout, cette sorte de ton politique qui se situe entre la langue de bois et l'emphase. La première pour ne rien dire qui vaille, et la seconde pour le dire avec un ton qui prétend faire de l'effet. En somme du très mauvais théâtre.
Le vote se manipule non pas avec des idées claires ou novatrices, mais avec des slogans, de la publicité, des mensonges, de la calomnie, pas mal de fourberie, et surtout, oui surtout, cette sorte de ton politique qui se situe entre la langue de bois et l'emphase. La première pour ne rien dire qui vaille, et la seconde pour le dire avec un ton qui prétend faire de l'effet. En somme du très mauvais théâtre.
Pour le moment le Maire Denis Coderre
administre la ville (sa ville comme il le dit) en autocrate bonhomme à l’aspect
bienveillant. C’est un homme sympathique, aux idées convenues, capable de s’exprimer
convenablement, qui sait que lui et sa troupe de conseillers sont surveillés
comme du lait sur le feu. Étant donné les scandales dont Montréal a été affligé
depuis plus de 30 ans, et dont on sort à peine. De plus il est minoritaire au Conseil de Ville.
Mais Denis Coderre demeure un
type de politicien tout ce qu’il y a de conventionnel. Il voyage à l’extérieur
pour vendre sa ville, fait des discours aux chambres de commerce, se prête à
des exercices médiatiques calculés pour faire de l'effet, où bien il va faire le pitre en se
déguisant, en soignant sa base médiatique, par des apparitions joviales. Alors
que son ton politique se présente comme celui du gros bon sens comme il dit. Cela ne repose en
somme sur rien de nouveau, rien d’original. On est dans le cliché et on y
reste.
Les taxes augmentent toujours,
les relations avec les employés de la ville sont au plus bas. On rame une
galère qui prend moins d'eau, et qui ne va nulle part. Quant aux services
aux citoyens, la mode est à l’austérité, le discours en est un de résignation
dans la douleur, et on ferme des portes.
Depuis un an déjà que M. le Maire
est à l’Hôtel de Ville, mis à part le déroulement du train-train habituel, au
cours duquel on gère de façon ordinaire (très ordinaire) la métropole du
Québec, rien de significatif n’est sortit de cette administration de notaire de
province. La métaphore du bedeau des anciennes sacristies qui entretient les lieux, serait parfaitement appropriée dans son cas.
La ville intelligente, on se
demande en quoi cela consiste ? Bien sur que l'on comprend qu'il s'agit là de la mise en place de moyens de communications plus modernes, plus en phase avec le monde de l'informatique entre autre. Le wi-fi pour tout le monde, l'enlèvement de la neige avec des infos en temps réel, des projets pour recouvrir l'autoroute du centre ville, le pacte fiscal avec Québec, et les
investissements d’Ottawa dans les infrastructures. Mais bon tout cela est dans l'ordre des choses depuis belle lurette, et le gros du travail des infrastructures comme l'échangeur Turcot, la navette de l'aéroport, l'extension du métro c’est du réchauffé, et cela relève der la volonté de Québec et d'Ottawa, tout comme le pont Champlain. Pour le
moment le gouvernement de Philippe Couillard navigue à l’estime,
et les emplois meurent au feuilleton par dizaines de milliers. Et bien
évidemment c’est la faute de la ''conjoncture''. À la première reprise de l'emploi, qui sera essentiellement faite de temporaire, le gouvernement se pétera les bretelles comme si si cela était de son fait, alors qu'il n'en est rien du tout. L'emploi suit une courbe qui ne doit presque rien aux décisions des gouvernements.
Pendant ce temps à Montréal, on
se dispute sur le nom d’un pont, son éventuel péage, la venue d’une équipe de
baseball, et les taxes augmentent. Les relations merveilleuses de contentement
réciproque, entre le Maire de Québec et celui de Montréal, sont commentées
chaque fois que les deux hommes se rencontrent, pour se taper mutuellement la
bedaine, et faire assaut de bons mots, dans de grands esclaffements.
Pas vraiment de commentaires sur
la problématique des commissions scolaires. Rien que du déjà entendu. Les nids
de poules sont toujours là, les rues craquelées sont abondantes, la tuyauterie interne fuit à tire larigot, on ferme chaque jour des tronçons à cause d'une conduite qui éclate. La sécurité c’est
couci-couça. On a bien essayé d’ouvrir les bars jusqu’au petit matin (problématique
très importante n’est-ce pas s’il en est une… bon hein je passe) et ça n’a pas
marché. Olé ! Et les taxes augmentent!
Cette première approche de ma
part dans cette deuxième campagne civique que j’entreprends ici, n’’ira pas
jusqu’à critiquer de manière acerbe les politiques de Denis Coderre. Il a été
élu démocratiquement, les gens s’en contentent, bref qu’il s’arrange avec sa
légitimité. Que personne ne lui conteste.
Dans un prochain article je
commencerai à vous expliquer comment faire les choses autrement, en ayant à l’esprit
que nous sommes au XXIe Siècle. Pas au XIXe, ni non plus au XXe.
Affaire à suivre.
Clément Sauriol