De choses et d’autres :
J’ai eu un début de
semaine bien rempli.
Plusieurs rencontres
avec des gens polis, intéressés, ouverts, qui se sont donnés la peine de lire
le programme que je propose aux montréalais (es) depuis plus de six mois
maintenant.
Il faut dire que je l’ai
élaboré à partir de rencontres qui remontent à plus de 2 ans, alors que je ne
savais pas encore si j’allais me lancer dans cette campagne électorale.
Mon entourage a
tellement insisté que je me suis laissé convaincre. Comme je l’ai expliqué au
Journal de Montréal, j’ai voulu investir le $1,000.00 permis par la loi sur les
élections, dans une campagne de sensibilisation citoyenne.
Bien évidemment face
aux grosses machines des partis politiques (exception faite de celle de Mélanie
Joly qui demeure assez modeste compte tenu du succès qu’elle obtient), je ne
pense pas remporter cette élection, question de lucidité.
On a assez glosé sur la
proximité regrettable des grands médias autour des candidats les plus
controversés, depuis maintenant plus d’une décennie. Ce qui est encore plus
navrant, est de constater que l’électeur moyen va être encore une fois berné
par ces accointances redoutables, et suspectes démocratiquement.
Je ne sais pas dans
quelle mesure nos journalistes les plus en vue, sont conscients du dommage qu’ils
font à cette démocratie, et de la piètre opinion d’eux qu’ils véhiculent ainsi?
Ce qui est tout de même curieux, qu’à part quelques individus plus éclairés
mais rarissimes, il n’y en ait pas plus qui aient songé à donner de la
visibilité aux indépendants. Et de surcroit se faire une réputation enviable de
démocrate éclairé.
Au hockey, lors des
repêchages on offre les meilleurs joueurs d’abord aux équipes les moins
performantes, histoire d’équilibrer le jeu général. En effet si seulement les
quelques quatre ou cinq premiers clubs étaient toujours favorisés, c’en serait
fait de l’intérêt pour le hockey en très peu de temps.
Les gens se diraient
que c’est toujours les mêmes qui gagnent, et se désintéresseraient du sport. Ceux
qui veillent au bon fonctionnement de leur sport favori, ont décidément plus de
jugeote que nos pauvres journalistes, quand il s’agit d’élections. Pourtant la
politique, si discréditée soit-elle (et pour cause) est elle aussi un très
grand sport, aux conséquences autrement plus significatives.
J’ai eu maille à partir
avec une radio médiocre, qui m’a piégé dans une entrevue immonde, alors que je
m’étais offert d’y participer dans un but pédagogique. En fait de pédagogie je
suis tombé sur un animateur insignifiant, qui m’a demandé si j’étais parent
avec les Sauriol magouilleurs de la société Dessau (pour Desjardins-Sauriol).
Bien sur que non!
Et
encore, si c’eut été le cas, en quoi cela aurait-il eu la moindre signification
quant à mon engagement politique à Montréal? On imagine mal qu’à partir d’un
nom de famille, on puisse faire des amalgames aussi indigents. Et ma foi, tellement
bêtes, que je lui ai fermé la ligne au nez.
Vraiment trop bas pour moi.
Est-ce que tous les
Tremblay du Lac Saint Jean sont apparentés intellectuellement avec le
quelconque Tremblay qui voulait empêcher sa blonde de se faire avorter il y a
quelques années? Céty assez bête comme approche. J’en suis resté estomaqué. Je
devais accorder à cet individu, 6 minutes d’entrevue. Je lui en ai donné 45
secondes, et c’est 44 de trop. Il n’y a pas grand mal, le pauvre bougre est
pris avec lui-même pour le restant de ses jours. Il l’a son enfer.
D’autres me disent
presque avec hargne, que mon programme, qui voudrait que Montréal soit la
première ville française des 2 Amériques, et qu’on y respecte le piéton, ne
pourrait jamais me faire élire.
Je n’en suis pas sur du
tout. Je ne serai probablement pas élu, mais ce n’est pas à cause de mon
programme qui lui a le mérite d’exister. D’autant plus que comme j’ai pu le
constater, presque tous les autres candidats ne se sont pas gênés pour en
plagier des éléments.
Ce qui est assez
flatteur, soit dit en passant. À moins évidemment que nous soyons tous de si
grands esprits, que nous nous sommes tous rencontrés intellectuellement autour
des mêmes solutions aux mêmes problèmes. Permettez-moi d’en douter.
Non, si je ne suis pas
élu, c’est surtout parce que les médias n’ont pas fait consciencieusement leur
travail, qui était d’informer la population qu’il y avait 8 candidats
indépendants, à coté des 4 porteurs des bannières des vieux partis politiques
de Montréal. Comme on dit, les jeux sont faits, et mal faits.
On en reparlera dans un
an.
Il reste 5 jours avant
la fin du scrutin. Dormez en paix, Radio Canada, Vidéotron, et Québécor veillent sur vous.
Clément Sauriol