lundi 21 mars 2016

Les jeux Policiers et Pompiers. Événement international raté.

Montréal lundi le 21 mars 2016

Il y en a pas mal de ces groupes de mécontents qui parfois outrepassent, du seul fait qu'ils ont comme tout un chacun un droit de parole, les manifestations contestataires légitimes qui leurs sont dévolues, comme à n'importe quels autres citoyens. 
On en a encore un exemple avec ces fameux Jeux de Policiers et de Pompiers, que Denis Coderre vient d'annuler, parce que les policiers d'ici ainsi que les pompiers, ont décidé de boycotter ces jeux-là... et ont probablement clairement indiqué qu'ils allaient en plus les perturber. 
Nous n'avons alors plus affaire ici à des policiers et des pompiers (gens d'ordre s'il en est) mais à des voyous qui se conduisent comme des voyous, et devraient, si les autorités avait un tant soit peu d'échines, être traités comme tels ! 
Même chose pour ces syndiqués dévoyés du genre Rambo Gauthier, de stupide mémoire. Le syndicalisme est une grande institution démocratique essentielle, que ces imbéciles dénaturent par leurs comportements de petits malfrats.
Je trouve assez déplorable que les pompiers surtout, qui de tous temps ont eu une image de secouristes bienveillants et dévoués, au point qu'on ne compte plus les jeunes qui rêvaient d'embrasser ce remarquable métier qui est le leur, et qui a valeur exemplaire, donnent un si mauvais exemple. J'ose espérer que l'institution au complet n'est pas gangrenée par ces dérives, et qu'il ne s'agit que de débordements qui ne sont le fait que de petits agitateurs internes. Cela étant dit, m'interdit ici de mettre tous nos sapeurs-pompiers dans le même sac. 
Cependant leur image s'est considérablement ternie depuis pas loin de 10 ans maintenant. Sans doute que les confrontations aux tables de concertations, autour du renouvellement de leurs conventions collectives y sont pour quelque chose. Je comprends ça, et le fait que toute cette chamaillerie se perpétue, a comme effet secondaire de miner la confiance du public envers une institution hautement nécessaire, et dont la symbolique était comme une auréole plutôt resplendissante.
C'est dommage et il est grand temps que ces discussions prennent fin, de préférence avec l'intervention d'un médiateur. Les pompiers et le public n'ont rien à gagner dans la perpétuation d'une situation qui indispose tout le monde.

Clément Sauriol

dimanche 28 février 2016

Retour sur l'affaire Stéphanie Trudeau, matricule 728 du SPVM !


Retour sur le matricule 728 du SPVM !

Comme beaucoup de commentateurs j’ai pris la peine d’évaluer l’affaire  Stéphanie Trudeau, matricule 728 du Service de Police de la Ville de Montréal, laquelle vient d’être condamnée pour voies de fait contre d’innocents citoyens.
Je ne vais pas m’étendre ici sur la gravité de ses nombreuses fautes, encore moins sur son caractère qui est ce qu’il est, et aurait dû inquiéter ses supérieurs depuis bien longtemps. Selon ce que nous rapportent les médias depuis les débuts de cette affaire (en 2012)…qui a trainé en longueurs comme toutes les affaires policières…ce qui me frappe ici est que finalement devant de tels abus, la Justice se décide à condamner une policière, alors que généralement les policiers et autres délinquants du pouvoir armé, ne sont pour ainsi dire jamais poursuivis. J’ajoute ici pour qu’il n’y ait pas de confusion, que le fait qu’elle soit une femme, n’enlève rien à son indignité. Elle a bien cherché ce qu’elle récolte.
Faire la liste ici des crimes des policiers envers des citoyens paisibles ou pas, surtout ceux de ces policiers qui n’ont jamais été punis pour leurs fautes, prendrait probablement un très gros livre.
La pire sanction envers un policier fautif est généralement qu’il subisse un blâme, donc une tape sur les doigts, ou bien qu’en cas de meurtre, camouflé par le système en manque de formation…ou au pire en bavure…est que le dit policier soit banni des rangs de la Police. Avec une forte prime de départ.
Rarement on envoie de ces malfaisants qui se croient tout permis (et pour cause) en prison, et on devrait le faire ! Avec encore plus de sévérité dans leurs cas, tenant compte qu’un policier dans l’exercice de ses fonctions n’est pas un citoyen ordinaire. C’est un fonctionnaire armé, couvert par des administrations puissantes, encadré par des professionnels de la sécurité, et son rôle, doit-on toujours insister sur ce point, en est un de gardien de la Paix d’abord, et d’intervenant en sécurité ensuite.
Aucun policier n’a le droit, ou le pouvoir, de se porter juge de quelque infraction que ce soit, et certainement pas de se transformer en exécuteur des prévenus, quels qu’ils soient.
Un policier est armé d’un instrument fait pour donner la mort. On dote les policiers d’une arme dans un but de dissuasion, de prévention, jamais dans celui d’intimidation, et jamais dans celui de s’arroger le pouvoir exorbitant de descendre des gens au moindre prétexte. Quant à la panoplie des armes dont ils disposent pour intervenir, c’est carrément hallucinant. Autant qu’un soldat de front.

Il en va de même de sa force physique, laquelle est appuyée par celle de ses confrères (ou consœurs) gens vigoureux, capables de se colleter s’il le faut avec un suspect parfois perturbé, ou même carrément violent. 
Ben oui ils ne sont pas tous des idiots, manquerait plus que ça ! Pour un peu on féliciterait et on décorerait ceux qui ont du jugement comme n'importe qui d'équilibré. Ce doit être une qualité rare dans leurs rangs, au point d'être exemplaire.  Puisque dans leur cas il faut la souligner.
Ça ne vous inquiète pas vous ? Moi si!
Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu à la défense de certains agents, qu’ils avaient utilisé leur arme parce qu’ils craignaient pour leur sécurité ou leur vie. Presque toujours cette arme est employée contre des gens qui eux ne sont pas armés, et quand ils le sont c’est au pire d’un marteau, d’un bâton de baseball, ou d’un couteau de cuisine. Il arrive trop souvent dans des cas fortement documentés, que les suspects en question n’étaient rien d’autre que de pauvres bougres intoxiqués, malades, dépressifs, plus ou moins paumés qui entrent en crise.
Dans de tels cas d’incidents graves, on nous répète que les policiers ne sont pas formés psychologiquement, pour distinguer le cas d’un malade, d’un vrai criminel. Alors que faut-il penser d’eux lorsqu’ils se jettent à bras raccourcis sur un prévenu, qu’on le roue de coups, qu’il est brutalisé à deux trois ou même six contre un ? Qu'ils harcèlent des itinérants, les insultent, les menacent, leurs collent des amendes imbéciles ? La réponse est évidente, nous avons affaire à des brutes imbéciles qui ne savent pas distinguer le bien du mal, et qui se prennent pour autant de petits justiciers en mal de pouvoir. Ce sont des abuseurs, des violeurs et ils sont assermentés, ce qui n’arrange rien.
Alors là on entre dans le délire total. Au fond, si les policiers ne sont pas formés psychologiquement pour faire face à des situations troubles, c’est que leurs études ne valent rien. Qu’en définitive on engage n’importe qui, et qu’on lui donne un uniforme, une voiture, toute une panoplie électronique et une arme, et on le lâche dans la rue comme un fauve, avec l’ordre d’interpeller quiconque paraitra seulement déranger qui que ce soit. Les moyens sont laissés à sa discrétion, et ma foi il en use et en abuse assez souvent, ça se voit !



Vous pensez que je simplifie ici ? Mais écoutez les explications des supérieurs chaque fois qu’il y a un incident. Ils temporisent, vont faire enquête, vont examiner la conduite du ou des policiers, ce qui relève bien sur du simple bon sens on s’entend.  Mais là n’est pas la question. Bref le ou les agents en cause seront entourés de toutes les prévenances que l’on doit accorder à toute personne qui est soupçonnée, ou simplement impliquée. On doit se dire devant une telle attitude, qu’il est effarant de devoir constater que le citoyen, victime des agissements policiers, qu’ils soient criminels ou incompétents, ou affaire en effet de manque de formation, n’a pas eu lui ce traitement de toute évidence de faveur, qu’on accorde aux policiers témoins (euphémisme).

De plus, après avoir laissé s’écouler suffisamment de temps pour que l’indignation publique retombe, on acquittera le malfaisant, au prétexte que c’était la faute de la victime, qu’il y a manque de budgets pour parfaire la formation de ces pauvres types, qui font bien évidemment un travail difficile.
En fin de compte on se demande ce qu’ils font dans la Police ces pauvres malheureux si incompris, et si mal protégés contre le mépris public qu’ils inspirent. Ils sont assez nombreux dans l'ensemble pour discréditer toute la fonction.
Le juge Daniel Bédard a bien compris le problème, alors qu’il insiste pour dire haut et fort que les autres policiers dans l’affaire du matricule 728, sont des menteurs, des complices d’un crime contre les personnes, qu’ils avaient le devoir d’empêcher. Qu’ils ont au contraire couvert de leur sale solidarité policière. Poussant le mépris jusqu'à aller se concerter pour mentir en Cour, à seule fin de protéger une des leurs.
Le citoyen témoin, ébahi devant une telle effronterie dans de pareils cas, n’a rien à dire ?

Je pense ici qu’ils devraient tous être poursuivis pour complicité, parjure, mépris de Cour, et punis avec une sévérité exemplaire. Il est grand temps de faire un sérieux ménage dans ces abominables casernes médiévales.

Nous sommes au XXIe Siècle.

Clément Sauriol
P.S.: On apprend en dernière heure que l'agente 728,  (1er mars 2016) déjà expulsée des rangs de la Police, sera toutefois compensée en bénéficiant au moment de sa retraite, d'un traitement de faveur, alors qu'on va la gratifier de 10 années supplémentaires de cotisations. D'ici là on attend voir de quelle punition elle va écoper ? Elle a presque tué un citoyen, et maintenant coupable et susceptible de prison, je parie qu'elle va s'en tirer avec des travaux communautaires insignifiants, quelque part dans une obscure officine et qu'elle sera réengagée par une agence de sécurité non moins quelconque. Sa grande expérience (20 ans dans la Police) devrait lui ouvrir toutes grandes les portes d'une seconde  carrière qui s'annonce  resplendissante.

jeudi 18 février 2016

Le Grand chantier de l'Éducation à Montréal et au Québec.

 Montréal le 18 février 2016
L'Éducation.
Il faudra attendre la fin de la commission parlementaire sur l'Éducation avant de porter un jugement quelconque sur la situation de l'Éducation au Québec.
Cependant si le passé est indicatif du futur, il faut se poser de sérieuses questions quant à la valeur des intervenants (hommes ou femmes) qui s'agitent autour des tables conflictuelles. 

Le gouvernement de M. Couillard ne jouit d'aucune réelle crédibilité dans ce dossier, lui qui en 21 mois de pouvoir impuissant, en est rendu à ses 5ième ministres en Éducation, depuis que Pierre Moreau, dernier nommé il y a à peine quelques semaines, vient de se voir forcé de renoncer à ce ministère pour cause de santé, et que M. Couillard s'est vu obligé de scinder cet important ministère en deux.

Encore des délais, alors que les seuls dossiers des salaires, des commissions scolaires et des élections, de l'encadrement des élèves, du financement des études, du problème des garderies, des maternelles, de la mise aux normes d'écoles et d'équipements vétustes, sont des problèmes qui durent et durent depuis des décennies, là ou semble-t-il plus personne n'arrive à y comprendre quoi que ce soit. 

S'y ajoute en fond de scène les inquiétudes face à la montée de certaines intolérances, et l'intrusion dans ce milieu laïque, de pratiques religieuses fondamentalistes qui inquiètent à juste titre beaucoup de citoyens(es). Le tout dans un contexte maussade de négociations qui n'aboutissent jamais, au milieu de décisions arbitraires, improvisées. Le chantier de l'Éducation au Québec est passablement délabré et surtout confus!

C'est la même chose en Santé, en Transports, en Développement Agricole, alors qu'on n'en sort plus du fouillis qui règne dans le domaine minier, où rien de significatif ne se dessine.

Pour ce qui est de la présidente de la Commission Scolaire de Montréal, Catherine Bourdon-Harel, le jupon de son intérêt personnel quant à son emploi, dépasse bien trop pour que l'on prenne au sérieux, ses sorties pathétiques aux accents lamentables au sujet du bien-être des élèves. Quant à sa position sur les élections scolaires, c'est si impertinent que ça ne vaut pas la peine d'épiloguer !

C'est une fonctionnaire qui parle fonctionnariat, protocoles, directives, règlements, enveloppes budgétaires, comptabilité-gestion, bref tout un maniérisme pseudo administratif, à 100 lieues des responsabilités généreuses envers les principaux intéressés par l'Éducation, à savoir les enfants, les élèves, les étudiants. Quant aux parents ils ne sont pas dans le coup, et rongent leur frein, de désespoirs en protestations indignées. Et puis plus ça coûte cher moins c'est efficace.
Malgré tout, il faut bien constater que le québécois moyen fait preuve d'une assez bonne santé intellectuelle, alors que dans des palmarès internationaux cette fois, il tient sa place parmi les meilleurs. Il y a donc en Éducation comme en Santé une résilience, un fonds dynamique de talents, qui arrivent à s'élaborer malgré toutes les contraintes et tous les manquements. 
De toute évidence nous possédons dans nos rangs d'éducateurs, des âmes fortes, dévouées, compétentes qui s'acharnent à prodiguer malgré tout un enseignement de qualité. Il faut tenir compte que nos chantiers à nous, si mal en point soient-ils, demeurent souvent exemplaires comparés à ceux de certains ailleurs, où les désordres sont 100 fois pires. Ce qui cloche dans nos institutions n'est pas tant leur contenu, ou la somme des bonnes intentions qui y sont depuis plus de 100 ans, que la façon dont elles sont gérées. Comme on dit:'' Quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console.''  Est-ce suffisant? Bien sur que non!

Et puis autre chose ici en passant: ''Cessez donc de prêter la moindre oreille aux imbécilités totalement malfaisantes, vomies de temps en temps par  l'Institut Fraser de la Colombie-Britannique, qui prend un malin plaisir à étudier les québécois sous l'angle perfide et biaisé des problèmes que nous avons comme toute société, et qui en somme sont moins significatifs que ceux qui accablent la Colombie-Britannique. 
Le pire dans ces sorties-là, est qu'il y ait chez nous des médias pour se faire les rapporteurs de ces sottises. 
Faut en tenir une couche hein ! C'est la même chose avec l'Institut C.D. Howe et quelques autres officines délirantes, qui de temps en temps, se payent des séances dites de Québec Bashing. Du petit défoulement raciste et niais.'' C'est qui ces donneurs de leçons-là ? C'est des rien-du-tout !
Faut être colonisé à l'os pour accepter de se faire faire la morale par des abrutis, qui analysent avec impertinence, la paille qui fatigue l’œil de leur voisin, et qui les jugent avec l'amoncellement de poutres qui encombrent les leurs. Même David Suzuki les a traités de think thank d'extrême-droite.

Quant aux sparages de l'Opposition, que ce soit en Santé ou en Éducation, force est de constater devant la permanence des désordres dans ces domaines depuis des décennies, qu'il n'y a pas dans leurs rangs, pas plus qu'au gouvernement, un seul esprit capable de moderniser ces capharnaüms de désolations et d'incompétences.
Clément Sauriol

vendredi 13 novembre 2015

Montréal le vendredi 13 novembre 2015

À NOTER: Ajout de nouvelles effarantes mise ici le mercredi 18 novembre 2015. Lorsque j'ai mis ce texte vendredi dernier le 13 sur ce blogue, c'était le matin. Hors pendant la journée, nous avons tous eu connaissance des attentats de Paris, qui ont fait 129 morts sans compter les assaillants. À cela s'ajoutent plus de 350 blessés, dont plusieurs très gravement atteints, ce qui laisse penser qu'il va y avoir de nouvelles victimes au bilan toujours provisoire.
***
Le fleuve Saint Laurent, salit une fois de trop par un déversement d'égouts.

Ce qui me frappe dans cette saga malpropre, est que finalement, s'est organisée autour de cette opération, une autre d'un genre différent, et qui a consisté à aller chercher le maximum d'approbation, tant chez les politiciens que chez les journalistes, afin de justifier (dans la démission généralisée) un tel déversement. 
Que voulez-vous, ont-ils tous repris en cœur, il le fallait !
On s'est donc attaché à blâmer ici l'administration de Montréal, et surtout le Ministre Québécois de l'Environnement David Heurtel, qui s'est montré un parfait ignorant complaisant dans cette affaire. Le type même du béni-oui-oui. Au moment où je vous écrit ce texte, les égouts continuent de se répandre dans le fleuve, ce qui devrait durer encore quelques jours. 
On va en profiter pour réparer le gros collecteur qui posait des problèmes de structure, après quoi on espère...(c'est bien d'espérer) que l'on n'aura pas à refaire cette saloperie avant très longtemps. 

Ce qui implique que de toute façon, peu importe les soins que l'on donnera à notre fleuve, il y aura toujours épisodiquement de ces opérations délestages de caca, afin de réparer les infrastructures. On nous dit que l'on va se servir de cet malheureuse occurrence pour accélérer la construction d'équipements supplémentaires, qui serviront à régler définitivement ce fichu problème, et je n'en crois pas un mot.

Pas plus que je ne crois qu'il n'y avait rien d'autre à faire dans les circonstances. Je ne dis pas que ce sont uniquement des mensonges qui nous ont été servis, quoiqu'il y en ait une part c'est certain, mais je pense que nous avons là une laide et puante démonstration de l'impuissance généralisée, couplée à de la démission de la part des autorités et des médias. 

Maintenant cette puante affaire va s'estomper dans le temps. Le Temps des Fêtes va prendre le dessus de l'actualité, et les gens, un moment réveillés par l'odeur, vont oublier cet événement à l'odeur et au goût méphistophélique dans les bons repas, et la satisfaction des estomacs bien remplis du temps des réjouissances. 
Et ça va faire encore plus de marde à charrier dans le Gros Collecteur.
Ainsi-soit-il !

Clément Sauriol 

18 Novembre 2015 : Il semblerait, piètre consolation, que les travaux de réfection dans le collecteur ont été réalisés en 4 jours, et que la moitié des rejets prévus ont été déversés dans le fleuve. On parle de quelques 4 milliards de litres d'eaux usées.

vendredi 9 octobre 2015

Catastrophe écologique dans le Fleuve Saint Laurent !

Fil de nouvelles

Montréal le 7 octobre 2015
La SAGA DES ÉGOUTS !
Les égouts ont le tuyau large, mais étranglé…
Cette gluante histoire des rejets d'égouts dans le Fleuve Saint Laurent autour de cette intervention putride, que s’apprêtait à faire la Ville de Montréal, aura eu le mérite de rendre publique une problématique qui en somme est nationale. Cet épisode met aussi en lumière des pratiques qui sont monnaie courante, et que le grand public ignore la plupart du temps. Vous le saviez vous tous qui me lisez, que la Ville de Montréal déversait parfois ses égouts dans le fleuve parce qu'il faut faire des réparations aux égouts ?
À écouter tous ces ingénieurs et intervenants des infrastructures, nous expliquer en long et en large (il était temps) à quel point nos égouts fuient, on se rend bien compte que ces équipements-là (je parle ici de tous les équipements qui sont sous nos pieds et dont on n’entend jamais parler que lorsqu’il y a des catastrophes) sont indispensables. Et qu’ils ne sont jamais à jour.
Vous pensez bien que de par la nature même des produits qu’ils coltinent, que ces réseaux d’égouts sont très vulnérables. Il faut non seulement les mettre à jour, du fait de l’augmentation permanente de l’activité humaine et des populations, mais il faut surtout les entretenir. Bien évidemment que cela se fait, mais ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on se fait dire que ces réseaux-là sont dans un piètre état. 
À tel point que l'on apprend maintenant, au fur et à mesure que les dessous de ce dossier se dévoilent, que la plupart des villes du Canada, que ce soit à Victoria, à Laval ou ailleurs, ne sont pas équipées en conséquence pour faire face à cette problématique de l'assainissement des eaux usées. Ainsi on se fait dire que mis à part la rétention des déchets les plus gros, les eaux traitées remises en circulation dans le fleuve ici, sont à peine moins chargées de miasmes que celles que la ville s'apprête à déverser du fait de ces réparations. Au fond quoi que l'on ait pu faire dans le passé et qui est nettement insuffisant, il se trouve que notre Fleuve Saint Laurent n'est ni plus ni moins qu'un égout à ciel ouvert. Dans quelques semaines ce problème aura été oublié et chacun retournera à ses petites affaires plus ou moins résigné d'un tel état des choses.
Pendant des décennies on a laissé faire, on a plus ou moins colmaté les brèches. Maintenant nous voilà pris avec des équipements qui n’en peuvent plus, et qu’il faut moderniser.
Le système d’aqueduc de Montréal fuit comme une passoire, nous dit-on de manière récurrente, en avançant des chiffres que personne ne peut vérifier. 40 ou 30% de pertes des eaux filtrées, des débordements ici et là à l’année, des inondations de rues entières, on connait le problème. On se doute bien que les égouts ne doivent pas non plus être étanches. Ils fuient eux aussi c’est évident. Le gaz aussi fuit mais ce n’est pas grave ! Personne n’en parle, à moins qu’un pâté de maison n'explose...c’est rare. Mais de là à ce que volontairement les autorités déversent des quantités phénoménales de merde dans le fleuve il y a une marge non?
Il faut donc réparer, reprendre en sous-œuvre des installations gigantesques vieillies. Tout cela est rendu encore plus difficile, du fait de l’augmentation des populations. On ne travaille plus en terrain découvert, mais dans des quartiers populeux où vivent des populations vulnérables.
Or l’argument majeur qui fait obstacle à toute politique de mise à jour moderne de ces équipements, est le coût pharaonique de ces entreprises.
Pourtant on ne peut pas s’en passer. Il faut le faire peu importe le prix. Et voyez comme sont les choses…
On nous parle à chaque élection de la nécessité de créer des emplois, et je vais vous dire une chose d’une évidence consternante… des emplois potentiels, il y en a à ne plus savoir comment les combler.
Seulement le volet écologique (qui comprend les égouts de Montréal) nécessite une armée d’intervenants. Je parle ici de dizaines de milliers d’emplois, dans tous les secteurs. Alors vous pensez bien qu’en reportant cette évidence sur tout le Québec, sur tout le Canada, sur toute l’Amérique du Nord (je m’en tiendrai là) il y a de quoi créer tellement d’emplois, qu’on serait obligé d’importer de la main d’œuvre de partout sur la planète. Étendez de pareilles politiques à la planète toute entière, et on ne parlera plus de chômage ni ici ni ailleurs pendant au moins 50 ans.
Quant à l’argent, il y en a des fortunes insensées qui dorment dans des caisses, des paradis fiscaux, aux mains d'organisations plus ou moins louches, qui spéculent et ne font rien avec des sommes gigantesques. Rien que des opérations boursières, qui ne donnent des satisfactions qu’à de grossiers spéculateurs.
On voit bien que la fiscalité est déficiente.
La Ville de Montréal et ses experts qui nous disent que tous les égouts de la province débordent à chaque pluie, à chaque fonte des neiges, à chaque printemps, à chaque automne du moment qu’il pleut, ne m’apprennent rien que je ne soupçonne déjà. Nos rues sont pleines de nids de poules, les chaussées sont ravagées par des poids lourds qui ébranlent tout.
On a à peine inauguré un nouveau pont, repavée une rue, refait un puisard, qu’on s’empresse d’y déverser du calcium, hiver oblige, et d’y faire circuler dessus cinq dix ou vingt fois plus de véhicules que ces structures ne peuvent en supporter.
Les règlementations sont accommodantes, envers toutes sortes d’entreprises qui invoquent sempiternellement des nécessités, pour justifier tous les manquements.
Personne n’est responsable, de ces désordres.
Nos villes manquent d’organisation, de planification. Et surtout, oui surtout, les responsables des différents niveaux de gouvernements se disputent comme des chiffonniers autour de l’assiette au beurre fiscale.
Ils se jalousent, s’insultent, s’accusent et ainsi de suite.
Mes domaines de responsabilité, les tiennes, les siennes et mêlez-vous de vos oignons ! Toute une politique de l’insignifiance érigée en système, où personne ne comprend ni n’écoute personne.
M. Coderre tempête contre le gouvernement fédéral qui est régit par des ignorants (il n’a pas tort) et il en sait quelque chose, lui qui en a fait partie tout au long de sa carrière de politicien. Le Gouvernement du Québec est administré par des jobards qui disent des sottises, et ne comprennent rien à rien. On le sait… mais que veux-tu Agénor… ?
Je le sais depuis toujours que les égouts débordent. Ça se sent depuis la Lune. Or tout ce qu’on trouve à nous dire, maintenant que cette problématique s’étale au grand jour (byeurk!), est qu’on n’y peut pas grand-chose. Qu’il faut se résigner vaille que vaille à salir le fleuve épisodiquement. Pourtant on va tâcher de limiter les dégâts, mais des dégâts il y en aura toujours.

Bref résignons-nous mes frères et mes sœurs, et souffrons, c’est ici notre lot.
Ben non… je ne vais pas me résigner, et les coups de gueule de M. le Maire m’indisposent. Même s’il s’avérait qu’il y a du vrai dans ce qu’il avance autour de cette poisseuse histoire. 
Il faut à la Ville de Montréal un deux ou trois milliards pour rénover ses égouts ? Il en faut 20 30 ou 50 au Québec ? Et il en faut 300 pour le Canada ? Mais la voilà la solution à ce chômage ! Le voilà le moyen de renflouer toutes ces caisses de fonds qui suscitent des inquiétudes chez les trembleurs de la petite comptabilité!
Vous allez me dire que l’argent ça ne pousse pas sur les arbres ? Ben non, l’argent, surtout l’argent virtuel comme il en existe dans chaque compte bancaire de chaque citoyen, ce sont des chiffres et rien que des chiffres. Ça existe uniquement par de la volonté politique. L’argent est une invention humaine qui n’a rien de magique. On en fait, on en perd, on en imagine, on en déplace, on fait ce qu’on veut avec l’argent. Encore faut-il le vouloir.
Par exemple si le gouvernement fédéral est capable de trouver sur 30 ans, 40 milliards (?) pour acheter et entretenir 65 avions de combat F35, dans un pays qui n’est pas menacé par qui que ce soit… si ce même gouvernement peut trouver un autre 35 milliards sur 30 ans (?) pour renouveler sa flotte de navires de combats… il peut certainement trouver un 100 milliards sur 20 ans pour mettre à jour toutes les infrastructures de toutes les villes et villages du Canada.
Ou alors il peut aussi faire des choix plus judicieux en temps de paix relative, que d’investir dans des équipements de guerre et de destruction massive. Et surtout il peut se concerter avec toutes les provinces, qui à leur tour se concerteront avec les municipalités qui ajouteront collectivement un autre 100 milliards sur 20 ans, et on ne s’occupera plus que de caser tous ces travailleurs qui ne demandent pas mieux que de se rendre utiles, ''tout en payant des impôts et des taxes''. Ça fait combien ça 200 milliards sur 20 ans ? Ça fait d'abord et avant tout 200 milliards d'activité économique, ce qui en soit est une excellente chose.
J’ai pris ma calculatrice :
Voyons ça…
200 milliards de dollars divisés par 35 millions de citoyens au Canada. Je dis 35 millions parce que la population sur 20 ans va augmenter.
Si on calcule ça sur un an, ça couterait à chaque personne, bébés, enfants, adultes …sans compter les entreprises et les commerces…ça donne… attendez un peu…voui voui voui…
$5,714.29 !
Ce qui est une somme plutôt modique, mais bon c’est trop pour les familles et la classe qui travaille, on s’entend.
On va étaler ça sur 20 ans…
Ça donne $285.00 par enfants, et adultes… sans compter les entreprises et les commerces… ''par année'' !
Ce qui fait au finish la somme affolante de .78 sous par jour par personne, pour améliorer sur 20 ans toutes nos infrastructures et les rendre efficaces. Du moins on l’espère, parce qu’il faut aussi les entretenir. Désespoir... encore des frais ! Probablement un autre 10 sous par personne par jour… hé souffrance !
Je sais bien que 78 sous par jour est une somme affolante, que je m’en voudrais de vous imposer, alors qu’il vous faut votre hamburger quotidien.
Je vais donc mettre toutes les entreprises à contribution, dans une proportion de 50%, parce que je suis gentil, et votre facture descend alors à .39 sous par jour par personne, peu importe son âge.
Vous trouvez que c’est trop cher payé?
Je n’ai plus rien à ajouter…
Débrouillez-vous… et allez…suer ?
Clément Sauriol
P.S. : Vous pensez bien qu’avec de pareils calculs qui ne servent ici qu’à illustrer, on en arriverait vraisemblablement avec tous ces autres problèmes, à dépenser plus ou moins quelques dollars par jour par personne pour améliorer notre sort. Ben je vais vous en conter une bonne, c’est exactement ce qu’on fait actuellement, en payant des taxes et des impôts.
Vous ne me croyez pas…?
Alors prenez les budgets des commissions scolaires, ceux des villes et villages, ceux des organisations régionales (MRC, etc) ceux des gouvernements provinciaux, et celui du Fédéral, vous arrivez grosso-modo à plus ou moins $10.00 par jour par tête de pipe au Canada.
C’est plus ou moins ça que vous payez en impôts et taxes. Vous trouvez que vous en avez pour votre argent ?
Alors de quoi vous plaignez-vous !
Vous dites que ça pue les égouts…?
Ben ça alors!

mardi 23 juin 2015

La Fête Nationale des québécois est pour tout le monde.

Montréal le 23 juin 2015

D'abord on se la souhaite excellente. D'autant plus qu'après un Printemps... disons bizarre... le temps ensoleillé veut bien se mettre de la partie. 
Du moins à Montréal. 

Quand je dis que c'est la fête de tout le monde, je dis bien ce que je pense. Et tout le monde au Québec doit ou devrait fêter le Québec, puisque c'est la fête du Québec. Il n'y a donc rien d'étonnant ou de répréhensible à ce que cette fête-là se passe en français, que l'on pavoise avec le drapeau du Québec, qu'on chante en français, même si on est portugais, italien, irlandais, marocain, égyptien, algonquin, iroquois, mohawks, tête carrée du West Island, mangeur de grenouilles de la Vieille France, buveur de sirop d'érable, amateur de choucroute et de patates de la Vieille Allemagne, juif d'Outremont ou d'ailleurs, pakistanais, gay, lesbienne, noir ou beige, marié, accoté, croyant ou athée comme un piquet de clôture... peu importe qui vous êtes, vous fêtez le Québec sans rechigner, sans vous offusquer que ça se fasse en français faut-il le répéter, et personne ne vous interdit de vous joindre au grand  courant francophone qui se maintient sur cette terre depuis plus de 481 ans.
Le petit monsieur qui ne veut pas que l'on fasse de notre Fête Nationale une fête politique et souveraine... (mais mon pauvre bonhomme, toutes les fêtes nationales de tous les pays du Monde sont des fêtes politiques qui célèbrent la construction de la nation, sa continuité, sa place dans l'histoire des hommes et des peuples)... n'a qu'à rester dans son cabanon à bouder quand ça se passe sous ses fenêtres, et que les cris de joie mêlés aux pétards des feux d'artifices lui donnent des vapeurs. 
On s'en fout de ses humeurs.
La Fête Nationale des québécois est celle de tous les québécois, et on ne peut pas forcer la participation de ceux et celles qui, se disant d'abord autre chose, décident que cette fête-là ne les concerne pas. Nous acceptons aussi qu'il y ait des casseux de party et des grincheux et que voulez-vous qu'on y fasse ? 
''Sol lucet omnibus''
Bonne fête à toutes et tous.
Vive le Québec Universel et libre!
Mais en français...
Clément Sauriol

lundi 15 juin 2015

Des nouvelles de Montréal !

Lundi le 15 juin 2015


La mairie de Montréal se porte-t-elle bien ?

Mettons de coté les éloges fabriqués par les faiseurs d’images, qui nous disent que les citoyens sont plutôt satisfaits des maires de Montréal Denis Coderre, et Régis Labeaume de Québec.

Dans l’ensemble le portrait de la Ville de Montréal demeure le même depuis un an. Pas de changements majeurs. On suppose qu’il y a amélioration du coté des contrats, bien qu’ici et là, si on en croit les journaux, de nouvelles magouilles fermentent dans l’ombre des appels d’offres comme il fallait s’y attendre. Vous pensez bien que la corruption, c’est comme la mauvaise herbe, ça repousse toujours. Mais pour le moment cela semble sous contrôle. Je m’attendais à plus de visibilité de la part de l’Inspecteur Général, surveillant des contrats. Mais bon on va dire qu’il travaille discrètement et que c’est dans notre intérêt.
M. le Maire Coderre n’est pas en odeur de sainteté auprès des pompiers, et surtout des policiers, ce qui est un bon point pour lui. Je me méfierais d’un trop proche copinage entre la Police et l’administration municipale. Cette distance est saine, et je me fiche pas mal que les policiers soient frustrés parce que les négociations au sujet de leurs fonds de pensions trainent en longueur. Il y a des problèmes plus urgents que de se pencher sur les affres syndicales de ces enfants gâtés. Quant à leurs accoutrements ridicules, ils ne ridiculisent qu’eux, et ça aussi c’est une bonne chose.

Le Métro
Énorme hiatus ici lorsque Denis Coderre s’entête à vouloir prolonger le métro de l’Est (ligne bleue) par un train de surface ou des autobus améliorés. C’est nul, ce n’est pas bon, et ce sont les experts qui ont raison. S’il s’avérait qu’en effet la construction du lien en surface soit trois fois moins chère que le métro, personne de sérieux n’en voudrait. Circulation entravée, correspondance de plus, lenteurs, congestions. Je ne vois pas là l’ombre d’un avantage. Il n’y a rien à économiser sur le long terme avec des ratiocinations comptables à courte vue. Donc le métro sous terre et on passe à autre chose. Il ne s’agit pas d’économiser de l’argent, mais de favoriser le transport en commun. Plus de frais pour la construction de quelque chose de durable et de solide, et grosses économies de temps, d’énergies et d’argent aussi, mais sur le long terme, et sur de plus vastes échelles. Dossier à suivre.
La circulation à Montréal avant l’arrivée de M. Coderre était cauchemardesque… elle l’est toujours. Seule la pause estivale donne l’illusion que les choses s’améliorent. En septembre ce sera le même foutoir. Est-ce que la mairie y peut quelque chose, ou bien n’y a-t-il dans ce dossier que de la fatalité engluée dans de la résignation ? Je penche pour la 2e hypothèse. De toute évidence la mairie ne sait pas quoi faire et ne fait pas grand-chose, autant dire rien.
Le BIXI s’est amélioré ce qui est une bonne nouvelle, et semble en voie de rétablissement. Excellent… touchons du bois.
La ville intelligente. Pas eu de nouvelles. Le wifi pour tout le monde ? On n’en parle pas du tout. Ça dort quelque part dans le troisième bureau du second sous-sol. On verra.
Le dépôt des baux pour contrer la spéculation sur les loyers. Autre dossier qui sommeille.
Bonne nouvelle apparemment, la nouvelle politique sur la salubrité des loyers et les responsabilités des propriétaires. Là aussi on verra. Je donne la chance au coureur.
De meilleures pistes cyclables et une plus grande responsabilisation des automobilistes et des cyclistes par des campagnes de sensibilisation. Un meilleur balisage grâce à un marquage des rues plus dynamique. Rien que du bon, j’approuve !
Dans un prochain article je fais une liste des problèmes à régler, et je propose des voies de solutions.
Clément Sauriol