jeudi 16 mai 2013

Un climat sain pour une ville saine.






Je me présente à la mairie de Montréal aux élections du 3 novembre 2013. Cette candidature est sujette à approbation par le Directeur Général des Élections.

Le climat de l’Hôtel de Ville de Montréal



L’atmosphère doit changer à l’Hôtel de Ville de Montréal.



Je suis le dernier d’une longue liste de citoyens et de commentateurs politiques, à venir ici dans ces lignes déplorer que depuis maintenant plusieurs années, le climat de la salle du conseil, là où siègent les membres du comité exécutif, les conseillers et autres maires d’arrondissements, soit devenu une foire d’empoigne où les insultes fusent, où les accusations de corruption et de collusion n’en finissent plus.

Et le civisme?

Conséquence de ce manque de civisme, les citoyens sont eux aussi pris à partie. On retrouve ailleurs dans d’autres villes cette espèce de fossé entre citoyens et élus, où les premiers veulent s’exprimer, là où les seconds veulent les faire taire. C’est inadmissible en démocratie.

Il n’y a pas un parti de ces  assemblées qui n’ait ses torts, qui n’ait commis des accrocs à la décence, à la courtoisie. On s’injurie pour des divergences d’opinions, des conflits de préséances protocolaires. Les élus de Montréal donnent là une bien piètre performance, quant à leurs agissements les uns envers les autres. Eux qui à titre de représentants des électeurs devraient avoir en tout temps une conduite exemplaire.

Au point où on finit par se demander comment il se fait que dans une telle atmosphère de manque de respect mutuel, de pagaille discourtoise, les affaires courantes arrivent à se régler quand même. Mais après combien d’interruptions dans les processus, combien de délais dans les prises de décisions? Alors que trop de décisions sont objets de recours judiciaires, de platitudes administratives, et les coûts s’en ressentent forcément.

On se croirait dans une écurie mal tenue, une auberge mal famée, un immonde boui-boui, où les citoyens se font servir une horrible macédoine juridique à la sauce accusation sur tous les fronts.

Je pense, et beaucoup de citoyens seront d’accord avec moi, qu’il est grand temps de tourner la page, et de renouveler cette classe de représentants. Ceux qui sont là en ce moment, tous partis confondus, ont à ce point maltraité la réputation de Montréal, qu’il est devenu impensable de refaire à la ville sa réputation de probité et d’excellence, sans y faire d’abord du ménage. Tant au niveau des représentants élus que dans la haute direction administrative.

Ce pourquoi je me présente à ces élections avec le projet d'assainir l'atmosphère, et d'inviter les éléments disgracieux à aller porter ailleurs leur mauvais esprit.
Oh je suis certain qu’il y aura beaucoup de tentatives de me déstabiliser. On m’insultera moi aussi. On fomentera contre moi des accusations infâmes, on me fera des procès. Je ne doute pas que ceux qui détiennent un quelconque petit pouvoir malsain, ne vont pas baisser pavillon sans combattre. Mais là où je les attends c’est dans l’acharnement qu’ils mettront à me discréditer qu’ils feront ainsi leur propre procès devant la population, qui les jugera sévèrement, j’y veillerai.

Sans quoi on ne pourra pas faire de la saine gestion. Tout le personnel en place est éclaboussé à l’heure actuelle, par tous les soupçons qui pèsent sur l’administration de la ville.

Absence de confiance. 

Au fil des ans s’est installée dans les mœurs de l'Hôtel de Ville, une façon de faire les choses qui n’inspire aucune confiance. Les cols bleus sont constamment montrés du doigt pour leur paresse, leur manque de discipline et d’autonomie. On dirait une bande d’enfants mal-élevés qui usent de tous les prétextes, surtout les plus futiles, pour se défiler devant des tâches qui n’exigent pour la plupart que des compétences ordinaires, propres à tout adulte qui se respecte.

Quant aux cols blancs, c’est à qui démissionnera le premier lorsqu’il s’agit de répondre au téléphone, de guider tel ou tel citoyen vers la bonne personne, alors qu’il demande des explications sur un sujet ordinaire. On se fait dire n’importe quoi, renvoyé d’un bureau à l’autre, d’une officine à l’autre. Le citoyen est contraint à d’innombrables démarches pour obtenir la plus petite considération à laquelle il a naturellement droit, en tant que payeur de taxes.

Il se fait bafouer, menacer, est l’objet de plaintes, d’accusations ridicules. Il ne peut plus s’indigner ou s’impatienter, sans être menacé d’être arrêté par la police. Il faut que ça cesse.

Cette culture de la médiocrité a assez durée. Il doit y avoir dans les cohortes des différents secteurs d’interventions de la ville, de nombreux employés qui ne demandent pas mieux que d’agir au mieux des intérêts de chacun. C’est une question de dignité et de respect de soi.

Ce sont les meilleurs qui souffrent. 

Ces meilleurs parmi les plus de 25,000 employés de la Ville de Montréal qui doivent former le plus grand nombre, sont empêchés d’agir pour le mieux, par quelques éléments malfaisants, arrivistes indignes, qui s’imposent par la menace, l’intimidation, la paresse. L’exemple doit venir d’en haut sinon c’est incompréhensible.

Ce pourquoi il doit y avoir dans les secteurs de responsabilités, des individus qui voient dans la démission générale, une façon de se donner du pouvoir, et qu’ainsi ils nuisent en entretenant la confusion, l’esprit de démission. Somme toute ils nourrissent au jour le  jour, une culture de la médiocrité et cela parait. Dans une telle atmosphère les malins se faufilent, les voleurs ont la partie belle, les malfaisants règnent, et le citoyen ordinaire ne sait plus à quel saint se vouer.

Agir, voilà ce qu'il faut faire.
Puis au fil des jours, des mois, des années, des décennies, s'installe en permanence ce désabusement des citoyens qui ont perdu confiance dans leurs institutions et ne votent plus, n'agissent plus, se résignent à cette atmosphère empoisonnée, comme on tolère depuis si longtemps la pollution perçue comme un mal indéracinable. Jusqu’au jour où de nouvelles générations se lèvent, et décident de changer les choses. Nous en sommes là maintenant.

Au service du citoyen. 

Il faudra dans un premier temps ordonner à toute personne au service du public qui répond au téléphone ou à des courriels, qu’elle s’identifie clairement, qu’on puisse la retracer en cas de problème. Une personne ne peut pas tout connaître de l’organisation de la ville, mais lorsqu’un citoyen appelle pour un renseignement, il est encore moins au courant de la structure de la ville, et n’a pas à la connaître non plus. Il faut que chaque intervenant de première ligne s’efforce immédiatement de trouver une réponse satisfaisante au citoyen qui se donne la peine de contacter la ville.

Sinon ce préposé prend le nom du citoyen, s’enquière de la meilleure façon de le recontacter, et ensuite fait ce qu’il faut pour lui donner satisfaction, en lui expliquant soit la bonne marche à suivre, où en le guidant vers la bonne personne ressource. Au temps de l’ordinateur ultra rapide, il est inconcevable que ceux et celles qui répondent aux demandes des citoyens, les induisent en erreur, ne sachent quoi répondre et se fichent d’eux comme de leur première couche.

Est-ce trop demander? 

Clément Sauriol

Une politique sociale de très grande qualité.




Élections municipales à Montréal le 3 novembre 2013
Le temps d’agir
Une politique socio-économique de très grande qualité.

Viens le temps d'appliquer un programme cohérent, dans la première année de mon mandat à la mairie de Montréal. Il faut que les montréalais (aises) soient mis dans le coup. Il existe à Montréal des associations qui œuvrent afin d’améliorer les conditions d’existences du plus grand nombre. À commencer par tous ces exclus qui font tache dans le décor montréalais. Sans penser une seule seconde à dénigrer qui que ce soit. Il s’agit d’une image et de rien d’autre.

Mettre dans le coup les organismes communautaires.

On pense aux organismes qui s’occupent de réinsertion sociale, d’itinérance. Les associations d’économie familiale, qui donnent des cours afin de permettre aux gens de mieux s’organiser.
Il y a aussi le volet de l’aide sociale qui relève à la fois de la ville et du gouvernement québécois. Je ne peux pas les nommer tous ici, mais pensez aux groupes qui s’occupent de délinquance, de pauvreté, d’alphabétisation, de petits déjeuners et ainsi de suite. Prostitution, violence conjugale.
Abus de la part de propriétaires avides et négligents.
Locataires malfaisants (il y en a).

Nourriture, lutte aux gaspillages.

Organismes chargés de trouver de la nourriture en quantité suffisante, pour tous ces gens qui n’ont pas les moyens de se payer régulièrement une épicerie de qualité. Il faudra songer à récupérer (en réglementant si nécessaire) toute la nourriture (même celle passée date), et faire en sorte que chaque dépositaire de nourriture ''ou de produits d’épicerie'', soit tenu d’envoyer ses surplus à Moisson Montréal, qui se chargera de trier le bon du moins bon, et de le traiter en conséquence. Fabricants, grossistes distributeurs, épiceries, dépanneurs, etc. Le cas des restaurateurs nécessitera une politique particulière.
  
Faire échec au gaspillage; à tous les gaspillages. Faudra-t-il donner à Moisson Montréal les moyens de son mandat ? Absolument ! L’élargir si nécessaire.

Un réseau fonctionnel et visible.

Il faudra ouvrir de grands magasins, genre supermarchés, dans des quartiers ciblés avec une formule d’abonnement. Disons des sortes de coopératives, où les gens pourront aller s’approvisionner au plus bas coût, sans qu’ils soient stigmatisés socialement. Pas d’entrepôts déshumanisés, mais de vrais beaux grands magasins.
Chacun d’entre nous, suite à un revers accidentel, incendie, perte d’emploi etc. etc., est susceptible un jour ou l’autre de devoir faire appel aux services communautaires.
Par exemple en cas d’incendie, d’inondation, il faut rapidement reloger les victimes, leur fournir les meubles et appareils nécessaire à leurs existences. Des vêtements propres ou neufs si possible, et ainsi de suite. De tels services existent déjà, mais très souvent j’entends des appels à l’aide, et ce sont des citoyens qui interviennent de façon ponctuelle. À ma connaissance s’il existe des organismes qui peuvent agir, comme Jeunesse au Soleil ou encore le Dr Julien, ou encore le Refuge, Renaissance et l'Armée du Salut, de même que Le Chaînon, il manque à tout cela une sorte de cohésion politique efficace et pugnace, qui puisse intervenir en tout temps, sans devoir se réorganiser à chaque catastrophe, ou chaque intervention.

Efficacité d’abord! Lutte à la pauvreté.

Un revers passager se comprend chez les citoyens. Il nous faut des mécanismes d’interventions efficaces, afin que cette pauvreté ne soit jamais une caractéristique endémique misérabiliste, ingérable. D’autres s’occupent de logements sociaux, d’aînés, de loisirs, d’éducation, d’animation de quartier. C’est dans l’intérêt d’une ville moderne que la pauvreté y soit éradiquée, combattue, mise en échec.

L’idée générale que j’entends favoriser, est celle d’un arrimage réel de tous ces intervenants. De les regrouper au sein de tables de concertations, qui auront le mandat de réaliser ‘’dans l’immédiat’’ les choses qui doivent être faites. On ne va pas encore alourdir les prises de décisions. En fait je vise surtout avec cette politique, non pas à créer de nouvelles instances, mais au contraire à en diminuer le nombre. En les fondants les unes avec les autres, par secteurs d’activités. D’arrimer ensemble celles qui ont des points de convergences. Bien sur, encourager les organismes déjà efficaces.
J'énonce ici un principe que j'entends défendre haut et fort.
Celui d'un gestionnaire pour cent bénéficiaires. Et viser à bonifier encore cette proportion.
Rien ne justifie (comme en Santé par exemple), qu'il y ait autant de bureaucrates et d'intervenants qu'il y a de malades à soigner.
C'est démentiel à l'heure des ordinateurs surpuissants.

Épurer les organigrammes.

En fait il faudra le faire tout en assurant aux intervenants de meilleurs moyens d’action. Qui dit moyens dit budgets, lieux d’intervention. De meilleurs bureaux, d'entrepôts, de réfectoires, d'atelier, où les gens pourront agir rapidement.
Parler de fonds c’est inscrire au budget de la ville, des montants significatifs (je parle ici de millions), qui viendront appuyer les efforts publics et privés. J’aime la formule qui veut que pour chaque dollar investit par le privé (citoyens et entreprises), la ville en ajoute un autre.

Ainsi les gens de chaque quartier peuvent se sentir concernés, épaulés, soutenus, alors que l’argent ainsi ramassé, et bonifié par des fonds publics, a plus de chances d’échapper aux magouilles et aux gaspillages. Il va de soi qu’une telle politique doit être l’objet de soins constant, et doit être vérifiée scrupuleusement. Sans que cela ne nuise à l’action du bien général.

Transports et moyens adaptés aux circonstances.

On appelle cela de la logistique. Cela va des pelles et des balais jusqu’aux moyens de communication, aux véhicules, appareils et outillages, susceptibles d’être rapidement mis à contribution.
Comme il s’agit de faire la guerre à la pauvreté, la ville demandera la participation du secteur privé, qui devra faire preuve d’ouverture contre de la visibilité. 
On avisera selon les circonstances. Il sera dans l’intérêt du secteur privé de s’investir dynamiquement dans de telles mises à jour de notre société. Chacun doit faire sa part.

Responsabilité, un mot clé.

Grande ou petite, cette responsabilité est une affaire individuelle et collective. On ne peut pas demander à la ville de tout faire, de se charger de tous les problèmes, engendrés trop souvent par des démarches économiques égoïstes et mercenaires.

C’est sans état d'âme, que je viens blâmer ici ces mises à pied sauvages, qui jettent dans l’angoisse des milliers de travailleurs, lesquels se cognent un jour ou l’autre le nez sur la porte fermée de leur travail. Pour venir ensuite du jour au lendemain grossir le nombre des indigents et semer le désarroi dans l'économie locale.

Les exemples ne manquent pas. Ces vilaines  manières  doivent être mises en échec. Ce n'est pas une question de gauche ou de droite, c'est une question d'humanité. Il faudra bien que les gouvernements un jour ou l’autre, prennent des mesures afin de limiter ces dégâts, disons collatéraux.

Fiscalité humaine.

Il sera toujours possible de récompenser les bonnes volontés par une fiscalité originale, ciblée au mérite.
En somme, établir un état major, avec ses officiers et ses soldats. Ne prenez pas ces termes-là au premier degré. Pas question de créer des armées avec du personnel titré et galonné. Il n’en est pas question. Nous prendrons le personnel nécessaire au sein des organisations déjà existantes.

Favoriser la compétence.

On regroupe les responsables qui peuvent saisir les données d’un problème, et sont capables de passer à l’action. Pas dans 2 semaines, 3 mois ou un an, mais tout de suite. Pendant ce temps-là, celui de l’action, d’autres se chargeront de la planification à moyen  et à plus long terme. Ce n’est pas tout de faire face aux problèmes, il faut faire en sorte qu’ils se reproduisent moins, qu’ils s’estompent graduellement. Pourquoi pas une agence métropolitaine de placement qui colligera les compétences et favorisera l’emploi?

Il y a quantité de services communautaires, prêts depuis longtemps à agir. Il ne leur manque souvent que quelques moyens évidents pour eux, mais qui souffrent d’un manque de décision, de la part de ceux et celles qui détiennent les pouvoirs d’agir.

Une politique humaine digne du XXIe Siècle.

Nous sommes au XXIe Siècle, et nous allons appliquer à nos problèmes des solutions modernes (mot qui veut dire être de son temps) audacieuses, avant-gardistes.
Qu’on ne vienne surtout pas m’opposer des platitudes budgétaires insensées. Depuis plus de 30 ans qu’on se fait voler notre argent, par des crapules qui détournent à leur profit des centaines de millions de fonds publics, il y a mieux à faire avec cet argent-là que de le laisser aux canailles.

J’ai retenu avec intérêt cette annonce récente, où des citoyens de Montréal se regroupent maintenant (mars 2013) afin d’intenter un recours collectif contre l’administration de Montréal. Histoire de récupérer les sommes qu’ils se sont fait voler au cours des 15 dernières années (période d’examen du mandat de la Commission Charbonneau).
Que des citoyens excédés par tant de forfaits contre la collectivité, en viennent à se retourner contre leur propre administration, en dit long sur l’exaspération générale, constamment outrée de ces scandales récurrents. De l’argent il y en a, un point c’est tout. Il doit impérativement aller là où il doit aller. 
Ceux et celles qui diront que ce n’est pas faisable, iront porter ailleurs leur mauvaise volonté, leur incompétence stationnaire, leur mauvais esprit civique. Il faut que les responsables soient imputables. Que faisaient donc depuis tant d'années tous ces conseillers qui n'ont rien vu, rien entendu? Ou pire encore ont fermés les yeux ou se sont bouchés les oreilles?
Ces petits arrivistes se sont comportés comme autant des plantes vertes. Des potiches! Pourquoi ne sont-ils pas imputables alors qu'ils sont élus? N'ont-ils pas des comptes à rendre? Ils sont les représentants des citoyens et ils regardent passer le train des magouilles en baillant, ou en faisant des mots croisés. Les choses doivent changer et elles changeront.

Ce qui veut dire qu’ils seront surveillés, sans que cela ne deviennent un cauchemar policier. La meilleure façon d’éviter les dérives malsaines sera de faire dans la formation permanente.
On peut se tromper, on ne peut pas magouiller. On ne peut pas laisser faire. Est-ce clair ?

Clément Sauriol

mardi 1 janvier 2013

Le rôle du Maire d'une grande ville.


Pour communiquer avec moi:
sauriolclement@gmail.com

Le rôle du Maire d’une grande ville.


La position du Maire, chef de parti.

Parlons tout de suite pour commencer de la position du Maire de Montréal quand il est d’abord et avant tout le chef d’un parti politique.

Peu importe sa bonne volonté, son dévouement au bien-être de ses concitoyens, le Maire, lorsqu’il est le chef d’un parti politique, que souvent il a aidé à fonder, est forcément lié par la ligne de son parti. 
De même les autres chefs des autres partis politiques qui se retrouvent dans l’opposition, se voient obligés par la force des choses, à se définir comme étant les représentants de tous ces électeurs qui ont déposé leurs bulletins de votes, et dont les représentants n’ont pas obtenus la majorité, alors qu'étant des partis politiques eux aussi sont liés par leur programme. 

À Montréal on ne vote pas en assez grand nombre!


La situation alors créée ici pose problème du fait qu’à Montréal, et ailleurs aussi dans les villes et municipalités du Québec, les électeurs ne se déplacent qu’en petit nombre lorsque vient le temps de voter. À Montréal par exemple les électeurs participent à la hauteur de quelques 35%. Ce qui est peu pour assoir une légitimité significative. Le résultat d'une telle désaffection fait en sorte qu'une majorité de citoyens n'est pas représentée au conseil de ville et que dans le fond, cette situation ne les concerne pas.

Pourquoi pas la proportionnelle?


Il serait sans doute souhaitable d'installer le principe de la proportionnelle qui permet aux élus des partis politiques d'être au pouvoir au prorata des votes recueillis. Cependant je ne vois pas comment on pourrait permettre une telle approche de gouvernance à Montréal sans qu'elle soit la règle partout jusqu'au niveau du gouvernement du Québec, voir celui du Canada. Cette idée constamment proposée et toujours repoussée, ne semble pas avoir, du moins pour le moment, la faveur des partis politiques conventionnels, et on comprend pourquoi.


Ainsi, puisque à  Montréal le gros des électeurs s’en remet au petit nombre pour choisir ses élus, l’adage le dit:’’ Qui ne dit mot, consent.’’

Comité exécutif lié.

On se retrouve alors avec un comité exécutif calqué sur celui d’une grosse compagnie, inféodé au parti qui détient le pouvoir. En fait le Comité Exécutif nommé par le parti au pouvoir, devient en quelque sorte sa branche dirigeante. S’il a en plus la majorité, les électeurs dont les représentants ne sont pas au pouvoir, ne peuvent qu’attendre, dans l’impuissance, que le vent tourne, et que le parti au pouvoir perdre avec le temps sa majorité.


Les occasions de discréditer alors le parti au pouvoir sont nombreuses. Par contre si le parti au pouvoir ne détient pas la majorité des sièges il forme quand même le comité exécutif. Sauf que dans ce cas-là ce comité exécutif doit composer avec l’opposition s’il veut voter des règlements et les mettre en pratique. Dans cette situation l’opposition dispose d’un réel pouvoir qui peut jouer en faveur des électeurs représentés par des partis minoritaires (c’est le cas actuellement du Parti Québécois au pouvoir à Québec, parti fortement minoritaire.)
Dans de tels cas les élus sont sous haute surveillance et doivent être plus blancs que blanc. Ce qui ne les mets pas à l’abri de ces sempiternelles accusations de collusions (dont on sait depuis quelques années qu’elles sont fondées) puis de corruption, qui entachent certaines administrations, tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Où on ne se gêne pas pour donner des leçons aux élus légitimes, alors que de toute évidence, ce sont des compagnies privées qui sont précisément celles qui corrompent les élus, achètent les fonctionnaires, détournent les fonds publics en grossissants leurs devis et en surfacturant leurs services.


Financement.

Bref s’il y a une chose qui encourage les écarts gestionnaires malsains c’est bien l’idéologie partisane. Cette politique du ‘’au plus fort la poche’’ favorise les dérives les plus louches. 
Pourquoi? Parce qu’il faut pour qu’un parti soit porté au pouvoir qu’il ait le financement nécessaire à sa campagne électorale. Il doit organiser des levées de fonds. Peu importe alors les barrières au financement occulte que le Directeur Général des Élections (à Québec) ou le Président des Élections (à Montréal) y mettront, il se trouvera toujours des rusés, des malins, pour contourner toutes les règles, et favoriser les caisses occultes, les pots-de-vin, les enveloppes brunes, les dessous de tables. Pas moyen de s’en sortir.

Vérificateur Général.

On voit bien à quel point les ressources allouées au vérificateur général ainsi qu'à son personnel doivent être à la hauteur de son mandat. Il doit avoir une très large indépendance, sauf celle de n'avoir pas de comptes à rendre sur sa propre gestion lorsque le comité exécutif lui en fait la demande. Ce qui veut dire que le vérificateur général sera soumis aux mêmes règles qu'il devra imposer aux autres.

Autrement il opérerait au-dessus de l'administration là où il doit en être le chien de garde. Il doit aussi être astreint à une souplesse constructive de manière à ce que son action n'entrave pas la bonne marche des choses.

Plusieurs d'entre nous avons suivi avec intérêt les reportages sur la corruption à Radio Canada ainsi qu'à la commission Charbonneau. J'ai été particulièrement impressionné par ce bureau de la ville de New York qui scrute à la loupe tous les contrats de la ville, ayant le mandat de pouvoir tout regarder et tout examiner sans devoir passer par des instances bureaucratiques paralysantes.

Il serait intéressant de voir ailleurs, tant au USA qu'en Europe, comment d'autres villes s'y prennent pour contrôler les dépenses de leurs administrations, et d'en extraire une expérience pertinente.

Laquelle s'exprimerait alors chez nous avec nos particularismes. Le dit bureau de New York par exemple, coûte quelques 20 millions de dollars, ce qui est très peu compte tenu de la taille de la ville et des résultats qu'il obtient en faisant économiser  à la ville de New York des centaines de millions de dollars, et en débusquant les fraudeurs, les voleurs, et autres accapareurs.
J'ai compris en regardant ce reportage, que ce bureau de surveillance avait un large pouvoir, qui l'autorisait à poursuivre immédiatement les fraudeurs et à leur faire rendre gorge.

La chasse à la corruption ne peut plus être maintenant la seule affaire d'une commission d'enquête qui doit réapparaître au fil des générations, suite à des  dénonciations trop tardives pour soigner un mal qui aura déjà fait ses ravages. Ce doit être une affaire de vigilance permanente. 
J'y veillerai.

Donner l’exemple.

C’est pourquoi voulant donner l’exemple de ce que je prêche, je me présente à la Mairie de Montréal sans parti politique et sans réel financement. Je désirerais être élu par une majorité d’électeurs que je ne connais pas, et qui ainsi de facto deviendront par le nombre notre parti politique. Celui des électeurs de Montréal.


Bureau de consultation public.

Après quoi j’organiserai un office public accessible par Internet et téléphone sans répondeur automatique, ainsi qu’une boite postale, où les électeurs seront priés (en s’identifiant clairement) de faire des suggestions quant à ce qu’ils désirent que leur ville soit, ou y faire des critiques constructives.. Afin qu’ils puissent y coexister en sécurité et au meilleur coût des services à recevoir. 

Ce bureau de consultation permanent aura pour tâche de colliger toute cette information et de la traiter au mérite. Ce qui favorisera ensuite les politiques à mettre en place.
Bien évidemment si personne ne participe, alors place aux partis politiques, aux technocrates, aux augmentations à répétition, aux déficits, à la collusion, au coulage de fonds, et vogue la galère.
Comme je le disais plus haut :’’ Qui ne dit mot consent.’’


Base démocratique.

Élu sur une telle base de support public j’aurai les coudées plus franches pour former alors un comité exécutif qui ne sera pas partisan. Où chacun des membres devra composer avec les autres, lorsque celui-ci sera formé de représentants de tous les partis politiques, y compris de conseillers indépendants.

Ils n’auront d’autre choix que de s’entendre, et auront pour maire quelqu’un dont la tâche s’apparentera alors à celle d’un capitaine de navire. Dans cette image, ce capitaine ne chauffe pas la machine, ni ne fait le ménage, ni ne sert les repas, pas plus qu’il ne dicte à chacun sa définition de travail afin que le navire vogue en sécurité. Ce capitaine ou commandant a pour souci principal de s’assurer que chacun remplit sa tâche, et son rôle  le plus visible sera de représenter les électeurs avec dignité et sens de ses responsabilités.
À chacun son boulot.

La devise de la Ville de Montréal est ‘’Concordia Salus’’ que l’on peut librement traduire par : ‘’ La Paix dans la Concorde’’
Incidemment pour les amateurs de lettres, saviez-vous que la devise de la Ville de Paris est : 
‘’Fluctuat nec mergitur!’’?
Ce qui fait référence au navire de l’état, qui flotte et ne se submerge pas.
Sa traduction est :’’Il est battu par les flots et ne sombre pas.’’
C’est joli non!
Clément Sauriol