jeudi 18 février 2016

Le Grand chantier de l'Éducation à Montréal et au Québec.

 Montréal le 18 février 2016
L'Éducation.
Il faudra attendre la fin de la commission parlementaire sur l'Éducation avant de porter un jugement quelconque sur la situation de l'Éducation au Québec.
Cependant si le passé est indicatif du futur, il faut se poser de sérieuses questions quant à la valeur des intervenants (hommes ou femmes) qui s'agitent autour des tables conflictuelles. 

Le gouvernement de M. Couillard ne jouit d'aucune réelle crédibilité dans ce dossier, lui qui en 21 mois de pouvoir impuissant, en est rendu à ses 5ième ministres en Éducation, depuis que Pierre Moreau, dernier nommé il y a à peine quelques semaines, vient de se voir forcé de renoncer à ce ministère pour cause de santé, et que M. Couillard s'est vu obligé de scinder cet important ministère en deux.

Encore des délais, alors que les seuls dossiers des salaires, des commissions scolaires et des élections, de l'encadrement des élèves, du financement des études, du problème des garderies, des maternelles, de la mise aux normes d'écoles et d'équipements vétustes, sont des problèmes qui durent et durent depuis des décennies, là ou semble-t-il plus personne n'arrive à y comprendre quoi que ce soit. 

S'y ajoute en fond de scène les inquiétudes face à la montée de certaines intolérances, et l'intrusion dans ce milieu laïque, de pratiques religieuses fondamentalistes qui inquiètent à juste titre beaucoup de citoyens(es). Le tout dans un contexte maussade de négociations qui n'aboutissent jamais, au milieu de décisions arbitraires, improvisées. Le chantier de l'Éducation au Québec est passablement délabré et surtout confus!

C'est la même chose en Santé, en Transports, en Développement Agricole, alors qu'on n'en sort plus du fouillis qui règne dans le domaine minier, où rien de significatif ne se dessine.

Pour ce qui est de la présidente de la Commission Scolaire de Montréal, Catherine Bourdon-Harel, le jupon de son intérêt personnel quant à son emploi, dépasse bien trop pour que l'on prenne au sérieux, ses sorties pathétiques aux accents lamentables au sujet du bien-être des élèves. Quant à sa position sur les élections scolaires, c'est si impertinent que ça ne vaut pas la peine d'épiloguer !

C'est une fonctionnaire qui parle fonctionnariat, protocoles, directives, règlements, enveloppes budgétaires, comptabilité-gestion, bref tout un maniérisme pseudo administratif, à 100 lieues des responsabilités généreuses envers les principaux intéressés par l'Éducation, à savoir les enfants, les élèves, les étudiants. Quant aux parents ils ne sont pas dans le coup, et rongent leur frein, de désespoirs en protestations indignées. Et puis plus ça coûte cher moins c'est efficace.
Malgré tout, il faut bien constater que le québécois moyen fait preuve d'une assez bonne santé intellectuelle, alors que dans des palmarès internationaux cette fois, il tient sa place parmi les meilleurs. Il y a donc en Éducation comme en Santé une résilience, un fonds dynamique de talents, qui arrivent à s'élaborer malgré toutes les contraintes et tous les manquements. 
De toute évidence nous possédons dans nos rangs d'éducateurs, des âmes fortes, dévouées, compétentes qui s'acharnent à prodiguer malgré tout un enseignement de qualité. Il faut tenir compte que nos chantiers à nous, si mal en point soient-ils, demeurent souvent exemplaires comparés à ceux de certains ailleurs, où les désordres sont 100 fois pires. Ce qui cloche dans nos institutions n'est pas tant leur contenu, ou la somme des bonnes intentions qui y sont depuis plus de 100 ans, que la façon dont elles sont gérées. Comme on dit:'' Quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console.''  Est-ce suffisant? Bien sur que non!

Et puis autre chose ici en passant: ''Cessez donc de prêter la moindre oreille aux imbécilités totalement malfaisantes, vomies de temps en temps par  l'Institut Fraser de la Colombie-Britannique, qui prend un malin plaisir à étudier les québécois sous l'angle perfide et biaisé des problèmes que nous avons comme toute société, et qui en somme sont moins significatifs que ceux qui accablent la Colombie-Britannique. 
Le pire dans ces sorties-là, est qu'il y ait chez nous des médias pour se faire les rapporteurs de ces sottises. 
Faut en tenir une couche hein ! C'est la même chose avec l'Institut C.D. Howe et quelques autres officines délirantes, qui de temps en temps, se payent des séances dites de Québec Bashing. Du petit défoulement raciste et niais.'' C'est qui ces donneurs de leçons-là ? C'est des rien-du-tout !
Faut être colonisé à l'os pour accepter de se faire faire la morale par des abrutis, qui analysent avec impertinence, la paille qui fatigue l’œil de leur voisin, et qui les jugent avec l'amoncellement de poutres qui encombrent les leurs. Même David Suzuki les a traités de think thank d'extrême-droite.

Quant aux sparages de l'Opposition, que ce soit en Santé ou en Éducation, force est de constater devant la permanence des désordres dans ces domaines depuis des décennies, qu'il n'y a pas dans leurs rangs, pas plus qu'au gouvernement, un seul esprit capable de moderniser ces capharnaüms de désolations et d'incompétences.
Clément Sauriol