mercredi 31 août 2016

Le pipeline d'Énergie Est versus tous les élus de la région de Montréal.

Montréal le 31 août 2016

Il y a dans ce projet des éléments de manipulation de l'opinion publique qu'il faut absolument dénoncer, notamment le fait que certains commissaires de l'O.N.É. se sont compromis, pour avoir rencontré secrètement des agents qui font ou ont fait la promotion du projet de Transcanada pipeline. Que ces gens-là siègent ensuite sur le conseil de l'O.N.É. discrédite tout le processus, et est une raison suffisante pour interdire le projet lui-même. Les dés sont pipés, et s'ils ne l'étaient pas, ce seraient d'autres considérations politiques et économiques mensongères qui interviendraient en faveur du projet, alors que la sécurité serait elle écartée, et l'environnement ne serait pas considéré. Mais il y a autre chose d'encore plus pernicieux dans le débat autour de ce projet, qui ne jouit d'aucune, pas la moindre, acceptabilité sociale au Québec.

Le rail, les camions, les bateaux, l'indépendance énergétique du Canada.

Le débat entre le transport du pétrole par rail (en invoquant les nombreux déraillements et incendies, genre Lac Mégantic) afin de faire la promotion du pipeline, n'est pas du tout un débat. C'est de la poudre aux yeux, qui irrite considérablement.  
Dans le monde de l'aviation civile alors que l'on transporte des centaines de millions d'humains partout sur la planète, et que les accidents sont rares, est un formidable exemple de ce qu'il faut faire face à des défis de sécurité immenses.
Les rails de la MMA tombaient en ruine. Sa politique de gardiennage était elle aussi absolument criminelle. Certes le transport des produits dangereux par rail pose problème, mais les risques peuvent être réduits à presque rien, si les infrastructures sont entretenues à la perfection, compte tenu de ce qui se fait de mieux dans ce domaine en 2016. Y compris les surveillances à la fois humaines et informatisées. Il faut bien évidemment que les produits dangereux ne circulent qu'à des vitesses modérées, suivant des parcours sévèrement balisés, et surveillés comme du lait sur le feu. Puis il y a aussi la question de ce commerce de pétrole.
Passe encore et c'est discutable, lorsqu'on nous parle d'approvisionnements au nom de l'indépendance énergétique du pays. Ça ne tient plus lorsqu'il s'agit de déplacer des millions de wagons pour "exporter" le pétrole par tankers de centaines de milliers de tonnes, qui mettent la planète en péril comme cela se voit tous les jours. Ces arguments pour et contre le rail, versus le pipeline, ou les camions, ou les bateaux, sont des polémiques empoisonnées qui n'ont pour seul but que de perpétuer notre dépendance au pétrole. On aura encore besoin de ce pétrole on le sait, mais jamais au grand jamais dans les proportions actuelles, qui ne sont rien de moins que du gaspillage, et de la démence au cube. Le rail n'est pas un substitut au pipeline et vice-versa, c'est la même politique insensée d'un coté comme de l'autre. C'est nous donner à choisir entre la Peste et le Typhus (ou le Choléra).
Clément Sauriol

mardi 30 août 2016

Énergie est, Transcanada pipeline. Le tuyau de la discorde!



Montréal le 30 août 2016

Le pipeline Énergie Est de Trans Canada.

Un crime!

J'en ai entendu sur ce sujet et on le voit, l'exaspération populaire aussi bien dire la colère, monte. Il faut, peu importe qu'on l'aime ou pas, ou qu'on ait voté contre lui (j'étais personnellement candidat à la mairie de Montréal en 2013) supporter Denis Coderre, et tous les maires de la région métropolitaine, qui tiennent tête en tant que maires de la région et membres de la conférence des maires des alentours, non seulement aux promoteurs de ce projet dément, mais aussi alors qu'ils se mettent à dos les premiers ministres de l'Ouest (Alberta et Saskatchewan) les chefs d'opposition de ce même Ouest, qui nous abreuvent de sottises, au sujet de la péréquation (pas rapport) alors que ce qui est en jeu, est la sécurité de tout le Québec. Ça ne se négocie pas! Bien sur que les vociférations de ces gens-là ne risquent pas de nous affecter, ni même de nous déranger, sauf que ça crée un climat pour le moins empoisonné.


Denis Coderre, qui mène le bal anti pipeline (pour le moment) a contre lui également ces pauvres travailleurs de la FTQ qui nous parlent des emplois pour construire ce fichu tuyau, et qui se sont déjà livrés à des séances d'intimidations contre des citoyens lors des audiences du BAPE. Leurs soucis d'emplois dans l’affaire du pipeline ne nous intéressent pas. Il y a d'autres choses à construire que des pipelines à pétrole, voyons donc! Quant à Gérard Delteil... il ne représente que lui seul. L'argument à l'effet que ce pipeline nous délivrerait des importations elles aussi dangereuses, n'a aucun bon sens, et est totalement mensonger. 

Le pipeline n'est pas pour l'alimentation du Québec ou des Maritimes, mais pour l'exportation... PAR BATEAUX,,, ! Quant au transport par rail, il a plus que décuplé depuis 10 ans, et va encore augmenter pipeline ou pas. Nous sommes en pleine folie. Ajoutez à cela que le pétrole est en surplus partout, et que ses prix ne permettent aucune rentabilité de celui des sables bitumineux, on se demande ce qu'ils ont à s'entêter dans ce projet contre toute intelligence?


Le bouquet nous vient de toutes ces interventions apaisantes, qui nous disent que Trans Canada doit améliorer son image, doit expliquer mieux, non mais et puis quoi encore ? 
Ce que ces individus-là nous disent, c'est qu'avec de la diplomatie, des discours lénifiants, des empressements auprès des citoyens, une étude plus impartiale de l'O.N.É. (il n'y a pas d'impartialité dans ce dossier) les gens finiront à force de platitudes sucrées et polies, par admettre la nécessité de ce maudit tuyau ? Leur politique se veut une approche convaincante, et ce peu importe les conséquences.


C'est d'autant plus insultant comme approche, que ces propos-là indiquent qu'on veut nous faire avaler des couleuvres, qu'on veut nous bourrer le crâne, et qu'en fin de compte les québécois...qui sont des moutons...vont finir par accepter l'inévitable.


S'ils arrivent à leurs fins (ces promoteurs et leurs alliés) juste en débitant des mensonges édulcorés, nous l'aurons ce pipeline... et il pétera un jour... et jamais au grand jamais personne (sauf la Nature sur plus de 100 ans) ne pourra réparer les dégâts. Jamais les promoteurs de cette folie ne paieront pour les dégâts, et que si on arrivait à les faire payer, même en saisissant tous leurs actifs, et en les emprisonnant au motif de négligence criminelle, le dommage lui sera fait, et il sera irréparable.

Au-delà des compensations financières que les gens du Lac Mégantic ont reçu, les dirigeants de la MMA n'ont jamais été poursuivis pour négligences criminelles. Alors que leurs équipements n'étaient pas entretenus, et ne le sont toujours pas, leurs mesures de sécurité toutes défaillantes. 
Ils coulent encore des jours heureux en s'emplissant les poches, et se fichent éperdument des existences qu'ils ont saccagées, au seul motif de leur abominable cupidité. MMA, Transcanada, Énergie Est, et Enbridge, c'est du pareil au même. 


Il ne faut absolument pas que ce pipeline se fasse, et il faut aussi fermer ceux qui existent encore, comme le 9b de Enbridge, qui lui aussi passe sous le fleuve, est vieux, et va obligatoirement se briser un jour ou l'autre. Tous les pipelines finissent par couler, par se briser, et un pipeline qui ne se brise pas, ça n'existe pas. Il faut les entretenir, et on n'entretient pas  des choses  qui ne se brisent pas. On fait de l'entretien parce que c'est susceptible de se briser. Et là il faut forcément compter avec les négligences, les accidents naturels, les tremblements de terre, le sabotage, la cupidité, bref avec la nature humaine.
Interdire la construction de ce pipeline, c'est sonner le glas de la politique pétrolière qui ensanglante le Monde depuis plus de 100 ans. Les américains ont dit non à Keystone, les gens de l'Ouest on dit non à Gateway, les québécois vont dire non à ces énergumènes du pétrole.

Maintenant attention hein. Je n'appuie pas Denis Coderre de manière inconditionnelle, pas plus que les autres maires s'il y en a qui se mettent à tergiverser. Le problème avec Denis Coderre est que c'est un politicien conventionnel. Il dit ici et là que son opposition au projet de pipeline n'est pas une position dogmatique. Il s'appuie sur des études sérieuses, des consensus sociaux qui viennent de tous les milieux. Jusque-là, ça va. Il ajoute aussi que ce projet met en danger en cas de bris, toute la population de Montréal. Il va sans dire que si le pipeline se brise ailleurs qu'à Montréal, d'autres populations vont en souffrir. Il laisse donc entendre clairement que ce projet-là a plus de défauts qu'il n'a de mérites, lesquels sont insignifiants, par rapport aux dangers et inconvénients qui sont colossaux. Encore très bien. Mais dans son discours, perce sous l'intention de protéger ses commettants, une certaine possibilité qu'il pourrait changer d'avis, si toutes les conditions de sécurité étaient remplies. On sait bien que ces conditions sont impossibles, il faudrait donc ventiler cette approbation, et c'est dans cette manière de présenter les choses que ça se complique, et que ça devient très inquiétant vous me suivez?


Il donne pour exemple qu'il a approuvé le projet de renversement du pipeline d'Enbridge 9b, lorsque cette compagnie-là lui a donné toutes les assurances qu'il voulait. Ce qui fait qu'en ce moment le pétrole albertain coule bel et bien sous le fleuve Saint Laurent, alors qu'il n'aurait jamais dû. Avant c'était un tuyau de gaz pas de pétrole (à vérifier) si je ne m'abuse. On voit donc que Denis Coderre est une sorte de calculateur capable de ménager la chèvre, le chou, le berger, le loup, le pré, le ruisseau, le lac, le marécage, et les gens qui regardent le tout. Il est capable de soupeser ainsi ses chances de réélection l'an prochain. Pour le moment son opposition le rend populaire. Mais... une fois réélu... ??? Prudence et vigilance.

NON et NON au pipeline d'Énergie Est!

Clément Sauriol