vendredi 9 octobre 2015

Catastrophe écologique dans le Fleuve Saint Laurent !

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Montréal le 7 octobre 2015
La SAGA DES ÉGOUTS !
Les égouts ont le tuyau large, mais étranglé…
Cette gluante histoire des rejets d'égouts dans le Fleuve Saint Laurent autour de cette intervention putride, que s’apprêtait à faire la Ville de Montréal, aura eu le mérite de rendre publique une problématique qui en somme est nationale. Cet épisode met aussi en lumière des pratiques qui sont monnaie courante, et que le grand public ignore la plupart du temps. Vous le saviez vous tous qui me lisez, que la Ville de Montréal déversait parfois ses égouts dans le fleuve parce qu'il faut faire des réparations aux égouts ?
À écouter tous ces ingénieurs et intervenants des infrastructures, nous expliquer en long et en large (il était temps) à quel point nos égouts fuient, on se rend bien compte que ces équipements-là (je parle ici de tous les équipements qui sont sous nos pieds et dont on n’entend jamais parler que lorsqu’il y a des catastrophes) sont indispensables. Et qu’ils ne sont jamais à jour.
Vous pensez bien que de par la nature même des produits qu’ils coltinent, que ces réseaux d’égouts sont très vulnérables. Il faut non seulement les mettre à jour, du fait de l’augmentation permanente de l’activité humaine et des populations, mais il faut surtout les entretenir. Bien évidemment que cela se fait, mais ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on se fait dire que ces réseaux-là sont dans un piètre état. 
À tel point que l'on apprend maintenant, au fur et à mesure que les dessous de ce dossier se dévoilent, que la plupart des villes du Canada, que ce soit à Victoria, à Laval ou ailleurs, ne sont pas équipées en conséquence pour faire face à cette problématique de l'assainissement des eaux usées. Ainsi on se fait dire que mis à part la rétention des déchets les plus gros, les eaux traitées remises en circulation dans le fleuve ici, sont à peine moins chargées de miasmes que celles que la ville s'apprête à déverser du fait de ces réparations. Au fond quoi que l'on ait pu faire dans le passé et qui est nettement insuffisant, il se trouve que notre Fleuve Saint Laurent n'est ni plus ni moins qu'un égout à ciel ouvert. Dans quelques semaines ce problème aura été oublié et chacun retournera à ses petites affaires plus ou moins résigné d'un tel état des choses.
Pendant des décennies on a laissé faire, on a plus ou moins colmaté les brèches. Maintenant nous voilà pris avec des équipements qui n’en peuvent plus, et qu’il faut moderniser.
Le système d’aqueduc de Montréal fuit comme une passoire, nous dit-on de manière récurrente, en avançant des chiffres que personne ne peut vérifier. 40 ou 30% de pertes des eaux filtrées, des débordements ici et là à l’année, des inondations de rues entières, on connait le problème. On se doute bien que les égouts ne doivent pas non plus être étanches. Ils fuient eux aussi c’est évident. Le gaz aussi fuit mais ce n’est pas grave ! Personne n’en parle, à moins qu’un pâté de maison n'explose...c’est rare. Mais de là à ce que volontairement les autorités déversent des quantités phénoménales de merde dans le fleuve il y a une marge non?
Il faut donc réparer, reprendre en sous-œuvre des installations gigantesques vieillies. Tout cela est rendu encore plus difficile, du fait de l’augmentation des populations. On ne travaille plus en terrain découvert, mais dans des quartiers populeux où vivent des populations vulnérables.
Or l’argument majeur qui fait obstacle à toute politique de mise à jour moderne de ces équipements, est le coût pharaonique de ces entreprises.
Pourtant on ne peut pas s’en passer. Il faut le faire peu importe le prix. Et voyez comme sont les choses…
On nous parle à chaque élection de la nécessité de créer des emplois, et je vais vous dire une chose d’une évidence consternante… des emplois potentiels, il y en a à ne plus savoir comment les combler.
Seulement le volet écologique (qui comprend les égouts de Montréal) nécessite une armée d’intervenants. Je parle ici de dizaines de milliers d’emplois, dans tous les secteurs. Alors vous pensez bien qu’en reportant cette évidence sur tout le Québec, sur tout le Canada, sur toute l’Amérique du Nord (je m’en tiendrai là) il y a de quoi créer tellement d’emplois, qu’on serait obligé d’importer de la main d’œuvre de partout sur la planète. Étendez de pareilles politiques à la planète toute entière, et on ne parlera plus de chômage ni ici ni ailleurs pendant au moins 50 ans.
Quant à l’argent, il y en a des fortunes insensées qui dorment dans des caisses, des paradis fiscaux, aux mains d'organisations plus ou moins louches, qui spéculent et ne font rien avec des sommes gigantesques. Rien que des opérations boursières, qui ne donnent des satisfactions qu’à de grossiers spéculateurs.
On voit bien que la fiscalité est déficiente.
La Ville de Montréal et ses experts qui nous disent que tous les égouts de la province débordent à chaque pluie, à chaque fonte des neiges, à chaque printemps, à chaque automne du moment qu’il pleut, ne m’apprennent rien que je ne soupçonne déjà. Nos rues sont pleines de nids de poules, les chaussées sont ravagées par des poids lourds qui ébranlent tout.
On a à peine inauguré un nouveau pont, repavée une rue, refait un puisard, qu’on s’empresse d’y déverser du calcium, hiver oblige, et d’y faire circuler dessus cinq dix ou vingt fois plus de véhicules que ces structures ne peuvent en supporter.
Les règlementations sont accommodantes, envers toutes sortes d’entreprises qui invoquent sempiternellement des nécessités, pour justifier tous les manquements.
Personne n’est responsable, de ces désordres.
Nos villes manquent d’organisation, de planification. Et surtout, oui surtout, les responsables des différents niveaux de gouvernements se disputent comme des chiffonniers autour de l’assiette au beurre fiscale.
Ils se jalousent, s’insultent, s’accusent et ainsi de suite.
Mes domaines de responsabilité, les tiennes, les siennes et mêlez-vous de vos oignons ! Toute une politique de l’insignifiance érigée en système, où personne ne comprend ni n’écoute personne.
M. Coderre tempête contre le gouvernement fédéral qui est régit par des ignorants (il n’a pas tort) et il en sait quelque chose, lui qui en a fait partie tout au long de sa carrière de politicien. Le Gouvernement du Québec est administré par des jobards qui disent des sottises, et ne comprennent rien à rien. On le sait… mais que veux-tu Agénor… ?
Je le sais depuis toujours que les égouts débordent. Ça se sent depuis la Lune. Or tout ce qu’on trouve à nous dire, maintenant que cette problématique s’étale au grand jour (byeurk!), est qu’on n’y peut pas grand-chose. Qu’il faut se résigner vaille que vaille à salir le fleuve épisodiquement. Pourtant on va tâcher de limiter les dégâts, mais des dégâts il y en aura toujours.

Bref résignons-nous mes frères et mes sœurs, et souffrons, c’est ici notre lot.
Ben non… je ne vais pas me résigner, et les coups de gueule de M. le Maire m’indisposent. Même s’il s’avérait qu’il y a du vrai dans ce qu’il avance autour de cette poisseuse histoire. 
Il faut à la Ville de Montréal un deux ou trois milliards pour rénover ses égouts ? Il en faut 20 30 ou 50 au Québec ? Et il en faut 300 pour le Canada ? Mais la voilà la solution à ce chômage ! Le voilà le moyen de renflouer toutes ces caisses de fonds qui suscitent des inquiétudes chez les trembleurs de la petite comptabilité!
Vous allez me dire que l’argent ça ne pousse pas sur les arbres ? Ben non, l’argent, surtout l’argent virtuel comme il en existe dans chaque compte bancaire de chaque citoyen, ce sont des chiffres et rien que des chiffres. Ça existe uniquement par de la volonté politique. L’argent est une invention humaine qui n’a rien de magique. On en fait, on en perd, on en imagine, on en déplace, on fait ce qu’on veut avec l’argent. Encore faut-il le vouloir.
Par exemple si le gouvernement fédéral est capable de trouver sur 30 ans, 40 milliards (?) pour acheter et entretenir 65 avions de combat F35, dans un pays qui n’est pas menacé par qui que ce soit… si ce même gouvernement peut trouver un autre 35 milliards sur 30 ans (?) pour renouveler sa flotte de navires de combats… il peut certainement trouver un 100 milliards sur 20 ans pour mettre à jour toutes les infrastructures de toutes les villes et villages du Canada.
Ou alors il peut aussi faire des choix plus judicieux en temps de paix relative, que d’investir dans des équipements de guerre et de destruction massive. Et surtout il peut se concerter avec toutes les provinces, qui à leur tour se concerteront avec les municipalités qui ajouteront collectivement un autre 100 milliards sur 20 ans, et on ne s’occupera plus que de caser tous ces travailleurs qui ne demandent pas mieux que de se rendre utiles, ''tout en payant des impôts et des taxes''. Ça fait combien ça 200 milliards sur 20 ans ? Ça fait d'abord et avant tout 200 milliards d'activité économique, ce qui en soit est une excellente chose.
J’ai pris ma calculatrice :
Voyons ça…
200 milliards de dollars divisés par 35 millions de citoyens au Canada. Je dis 35 millions parce que la population sur 20 ans va augmenter.
Si on calcule ça sur un an, ça couterait à chaque personne, bébés, enfants, adultes …sans compter les entreprises et les commerces…ça donne… attendez un peu…voui voui voui…
$5,714.29 !
Ce qui est une somme plutôt modique, mais bon c’est trop pour les familles et la classe qui travaille, on s’entend.
On va étaler ça sur 20 ans…
Ça donne $285.00 par enfants, et adultes… sans compter les entreprises et les commerces… ''par année'' !
Ce qui fait au finish la somme affolante de .78 sous par jour par personne, pour améliorer sur 20 ans toutes nos infrastructures et les rendre efficaces. Du moins on l’espère, parce qu’il faut aussi les entretenir. Désespoir... encore des frais ! Probablement un autre 10 sous par personne par jour… hé souffrance !
Je sais bien que 78 sous par jour est une somme affolante, que je m’en voudrais de vous imposer, alors qu’il vous faut votre hamburger quotidien.
Je vais donc mettre toutes les entreprises à contribution, dans une proportion de 50%, parce que je suis gentil, et votre facture descend alors à .39 sous par jour par personne, peu importe son âge.
Vous trouvez que c’est trop cher payé?
Je n’ai plus rien à ajouter…
Débrouillez-vous… et allez…suer ?
Clément Sauriol
P.S. : Vous pensez bien qu’avec de pareils calculs qui ne servent ici qu’à illustrer, on en arriverait vraisemblablement avec tous ces autres problèmes, à dépenser plus ou moins quelques dollars par jour par personne pour améliorer notre sort. Ben je vais vous en conter une bonne, c’est exactement ce qu’on fait actuellement, en payant des taxes et des impôts.
Vous ne me croyez pas…?
Alors prenez les budgets des commissions scolaires, ceux des villes et villages, ceux des organisations régionales (MRC, etc) ceux des gouvernements provinciaux, et celui du Fédéral, vous arrivez grosso-modo à plus ou moins $10.00 par jour par tête de pipe au Canada.
C’est plus ou moins ça que vous payez en impôts et taxes. Vous trouvez que vous en avez pour votre argent ?
Alors de quoi vous plaignez-vous !
Vous dites que ça pue les égouts…?
Ben ça alors!