Montréal le 13 avril 2014
En faisant le ménage dans mes paperasses, j'ai retrouvé ce questionnaire qui m'avait été soumis par une journaliste du Huffington-Post Québec.
Je connaissais ce questionnaire de Marcel Proust, qui jouit ici et là d'une estime bizarre, parce que des questionnaires je peux vous en faire et de bien meilleurs. Mais je me suis quand même prêté au jeu, pour ne pas désobliger cette brave journaliste, qui faisait au moins l'effort de me contacter. Je n'allais pas bouder simplement parce que les œuvres de ce génie de Marcel Proust, (l'écrivain le plus ennuyeux qui soit au Monde) me tombent littéralement sur la rate. J'ai compris que cette brave dame considérait, qu'à défaut de pouvoir se faire son propre questionnaire, que celui-ci ferait l'affaire.
Dans le fond pour ordinaire qu'il soit, il peut faire l'affaire. Le voici donc dans son intégralité. J'ai pensé que le reproduire ici pourrait être amusant, alors amusez-vous.
Le questionnaire de Proust de Clément Sauriol
Publication: 1/Nov/2013 à 14:45
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Canada Quebec News
Clément Sauriol est (fut) candidat indépendant à la mairie de
Montréal. Il est un travailleur autonome polyvalent et il travaille
présentement comme secrétaire-recherchiste pour La Corporation des Premières Assises Mondiales sur la Condition Humaine (Rallye 2000). Pour le connaître davantage, je lui ai proposé de répondre à cette version adaptée du questionnaire de Proust.
Quelle est votre vertu préférée? La patience.
Quelle est votre qualité préférée chez un homme? Qu'il
soit polyvalent, c'est-à-dire qu'il soit curieux et qu'il multiplie
l'acquisition de connaissances, tant intellectuelles que pratiques, tout
au long de son existence. En d'autres mots, qu'il soit à la fois
capable de comprendre, d'expliquer et de démontrer.
Quelle est votre qualité préférée chez une femme?
L'indépendance. Une femme dominée par une idée ou une passion ressemble à
s'y méprendre à un homme. Elle doit être différente. Mais bon, qui
suis-je pour parler des femmes? Je peux parler d'une femme que j'ai
connue, voire de deux, trois, ou dix, mais généraliser, non, ça ne colle
pas.
Quelles sont vos priorités pour Montréal? Je le
demanderai à autant de citoyens qu'il me sera possible de rencontrer et
je ferai une synthèse de ce qu'ils souhaitent. Je suppose que je serai
obligé d'élaguer les idées sottes et égoïstes, de celles qui
représentent de véritables progrès. Par ailleurs, je vous engage à lire
intégralement tout ce que j'ai écrit à ce sujet depuis 2 ans. Une ville
ne se définit pas en deux mots. Surtout pas une agglomération de type
mondiale, avec un bassin de population de plus de 3 millions d'âmes.
Quel est votre rêve pour Montréal? Que les gens s'y
sentent à l'aise comme on l'est dans une demeure, disons familiale, où
règne la joie et où l'on se parle en même temps que l'on s'écoute. C'est
mon petit côté fleur bleue.
Quelle est votre opinion sur le projet de Charte des valeurs québécoises?
Cette charte, qui fait dire beaucoup de sottises, n'existe pas. C'est
un projet. On en reparlera lorsque ce projet, devenu loi, aura été voté,
après discussions. Pour le moment, ce n'est qu'un sujet de
conversation. Cette question, tout particulièrement, sent le piège à
candidat et l'épreuve à politicien. Pourtant, il n'y en a pas de charte.
Cherchez l'erreur!
Quelle ville trouvez-vous inspirante pour Montréal? L'Atlantide! Mais non, c'est une farce. On va dire Montréal, dans dix ans.
Quel serait un grand malheur pour Montréal? Que l'on
se retrouve encore une fois avec les mêmes partis politiques, à faire
les mêmes choses. Ce qui risque, au train où vont les choses, de nous
arriver. Ainsi en ont décidé les médias. Misère!
Quelle réforme admirez-vous? Celle qui a permis aux
noirs américains, dans les années 60, de se libérer de leur condition
abjecte et d'être reconnus comme citoyens à part entière. Il y a encore
beaucoup à faire. Cette libération, cette émancipation des individus et
des peuples, on la doit au Siècle des Lumières et plus particulièrement à
la France du XVIIIe Siècle. Vive la France!
Quels sont vos héros dans la vie? L'ingénieur Cyrus
Smith, le journaliste Gédéon Spilett, le géographe Jacques Paganel, tous des personnages de l'œuvre de Jules Verne. Le photographe Nadar. Louis
Pasteur, Enrico Fermi, Jules Vanier et des centaines d'autres, dont la
famille Joliot-Curie et l'écrivain Blaise Cendrars. J'avais la plus
profonde estime pour Neil Armstrong, homme d'un courage extraordinaire,
ainsi que ses deux compagnons Aldrin et Collins. Quant aux réformateurs
sociaux, pour qui j'ai également beaucoup d'estime, leur liste exigerait
un bottin passablement long.
Quel est votre mot préféré? Quoi! Comme dans quoi donc? Ou de quoi est-il question?
Quel mot détestez-vous? ''Précédent''. Comme dans ''sans
précédent''. Sotte expression que l'on entend partout et qui dénote
l'immensité de la sottise, de l'ignorance, de ceux et celles qui
l'emploient.
Qui choisiriez-vous pour illustrer un nouveau billet de banque? Un bébé qui suce son pouce!
Quel don de la nature aimeriez-vous avoir? Celui d'ubiquité. Ah pardon, ce n'est pas un don naturel. Dommage.
Quelle est votre devise? ''Ma grandeur se passe de l'abaissement des autres.''
Quel est votre auteur préféré? San Antonio.
Quel est votre compositeur chouchou? Pour le moment, Richard Desjardins.
Quel est votre peintre favori? Miro, comme dans mirobolant!
Pour en apprendre un peu plus sur ce candidat à la mairie de Montréal et sur ses idées, je vous invite à consulter son blogue.
Merci Stéphanie
Clément Sauriol