lundi 4 novembre 2013

Site officiel de Clément Sauriol, candidat Indépendant aux élections de Montréal, le 3 novembre 2013


Le possible a été fait, cela n'a évidemment pas fonctionné.
Fin de parcours annoncé.

Nous pouvons maintenant retourner à nos affaires quotidiennes. On retiendra de cette élection que 55% des électeurs de Montréal ne se sont pas déplacés pour voter. Et ce malgré les exhortations des gouvernements, tant celui de Québec que celui de Montréal, qui ont investi des millions pour démontrer aux gens l'importance d'aller voter. 
Rien n'y fait, le bon peuple ne se déplace pas pour une élection municipale. Doit-on interpréter cet absentéisme comme une protestation envers une classe politique discréditée, qui ainsi se voit stigmatisée d'un lourd déficit de légitimité? 

C'était la même chose aux précédentes élections, alors qu'Union Montréal, déjà empêtré dans les scandales est tout de même parvenu à se faire réélire et avec lui (le Parti Union Montréal) tant de petites crapules qu'on connaissait pourtant. Maintenant, au-delà de l'indignation de pacotille des citoyens qui ont chialé jusqu'à plus soif, mais n'ont rien fait pour changer les choses, nous reprenons la politique conventionnelle des partis magouilleurs, des politiciens retors, infantilisants,  et ma foi c'est ce que les gens veulent. 
''Vox Populi, vox populi''. La voix du peuple c'est la voix du peuple. Surtout quand elle ne dit rien.

Les médias (tous) ont perverti la démocratie. Et on s'interroge sur ce qui a pu pousser toute la classe journalistique, à faire élire un Denis Coderre à la mairie de Montréal? Pourquoi était-ce si nécessaire, et nécessaire à qui?

Étaient-ils tous aveugles au point de ne voir que ces quatre partis, dont ils n'ont cessé tout au long des deux dernières années, à nous exposer les travers, et les quelques contenus douteux de leurs programmes souvent squelettiques? 
Plus souvent inexistants ou complètement délirants? 
Aussi pourquoi avoir voulu à force de visibilité, donner tant et tant de crédibilité à Denis Coderre, toujours présenté comme le meneur incontestable, qu'il soit élu coûte que coûte? On ne le sait pas. 
À moins qu'ils n'aient tous reçus  des instructions sévères d'instances occultes, qui les ont mis en demeure de ne pas déroger à la ligne éditoriale prescrite? C'est possible. 
Quoi qu'il en soit ce qui devait arriver est arrivé, et nous sommes pris avec pour quelques années. Il reste à espérer contre tout pronostic, que ce politicien carriériste avant tout, pourra quand même faire quelque chose pour Montréal qui en a bien besoin. 
On ne peut pas toujours tabler sur le pire en espérant le meilleur. Donnons sa chance à ce coureur, si tant est, étant donnée sa prestance, qu'on puisse lui accoler une telle fonction athlétique.
Tout dépit mis à part, et j'en admet un certain degré ce qui est tout à fait naturel, tous sans exception, vont rapidement déchanter soyez-en certains. J'espère ici me tromper. Cependant le passé de cet homme qui sent le souffre, est garant de son avenir.  Et du nôtre! On n'y coupera  pas: '' Qui a bu, boira!''.

On doit cependant penser, espérer, souhaiter qu'avec l'étalage au grand jour des magouilles qui ont entaché la réputation de Montréal, et discrédité sa classe politique, que les dirigeants actuels vont comme on dit se garder une petite gène, et se sachant surveillés de près, vont réfréner pendant quelque temps leurs envies de fourrer encore une fois leurs doigts crochus dans la caisse. 
Cependant, ne vous faites pas d'illusions. Sans une surveillance de tous les instants, les mauvaises manières reviendront au galop comme le naturel que l'on chasse. À la première baisse de vigilance les magouilleurs reviendront en force, et ce ne sont pas quelques sparages autour de stratégies  antidérapantes, qui empêcheront les voleurs de revenir encore une fois puiser dans vos avoirs.  Les enjeux sont bien trop grands pour que ces messieurs-dames affamés de biens mal acquis, renoncent à un tel pactole. La guerre aux fraudeurs est une affaire interminable. C'est un combat permanent. 
L'idéal dans un monde imparfait est de maintenir ces détournements dans un pourcentage toujours inacceptable bien sur, mais inévitable compte tenu de la nature humaine. Des quelques 30 % de détournements dont nous avons été les victimes depuis plus de 20 ans, si on arrivait à en diminuer la fréquence jusqu'à 1% ce serait déjà fameux. Je table plutôt sur des détournements probables d'au moins 10%. Les rusés coquins qui rodent autour de l'Hôtel de Ville de Montréal ont plus d'un tour dans leur sac. Je suis pessimiste me  direz-vous, parce que se faire voler 10% du budget de la ville c'est déjà envisager des pertes de 500 millions par année, mais tout ce que je peux vous dire ici est que j'espère me tromper. Des fois qu'une vague formidable d'intégrité déferlerait sur notre ville. Pourquoi pas après tout? 
Mais bon hein...!

Un maigre 45% de participation citoyenne. 
Cette indifférence généralisée aura de lourdes conséquences.
Le Gouvernement  du Québec, à force de publicités songées, a fait son possible afin d'inciter les gens à aller voter... en vain. 
Le score est semblable à celui  d'il y a 4 ans. C'est désespérant et c'est aussi une grande leçon. 
Les gens détestent cette démocratie artificielle, ce miroir aux alouettes. Ils savent qu'ils n'ont rien à faire dans ces rendez-vous électoraux, où tout est décidé dans des lieux secrets, que tout le monde devine, mais qu'on ne peut pas nommer, tant les fausseurs de démocratie sont bien organisés. 
Il y a aussi ce sentiment d'impuissance qui accompagne le geste de voter. Chacun, pris individuellement, se rend compte qu'une seule voix, la sienne, est dérisoire face à l'énorme machine qui est celle du pouvoir. Les gens ont probablement le sentiment que quelque part dans le processus électoral, les choses sont ainsi faites que leur vote n'aura pas de poids, ne comptera pas, que tout est truqué, qu'il s'agit d'abord et avant tout d'une affaire d'organisation partisane, et que le citoyen votant, qui n'est affilié à aucun parti, ne sera pas pris en compte. 
Et les gens, qu'ils pensent cela ou simplement le suppose, se désaffilient massivement d'un processus qui ne les concerne pas. Du moins au premier degré, qui est précisément celui du vote. Parce qu'au deuxième degré, qui est celui du pouvoir, du pouvoir de taxation, alors là oui, ils vont le sentir passer.

Entre aussi en ligne de compte dans cette abstention massive, cette autre réalité qui fait que la majorité des gens ne comprennent absolument pas le processus électoral, qu'ils s'en fichent, parce que tout simplement ça ne les intéresse pas. N'étant pas politisés, il ne se doutent même pas de ce que peut représenter pour leurs propres intérêts, le fait de voter. 
S'ils ''écoutaient'' (donc avec un esprit critique) les nouvelles du Monde Entier, au lieu de les ''entendre'' (passivement) parfois à la radio ou à la télévision, ils prendraient conscience de l’importance majeure du vote populaire, alors que dans tant de pays, on s'entretue pour simplement l'acquérir ce droit si précieux. Mais dans les démocraties occidentales, les citoyens repus, ne se préoccupent plus d'aller participer à la chose publique. Ils s'occupent de jouir de leurs existences de consommateurs, et du moment qu'on ne les embêtent pas avec des choses compliquées ils ne réagissent pas. Ils subissent béatement et s'en trouvent satisfaits. 
Il faut dire cependant à la décharge de l'électeur moyen en Occident, que les partis politiques, qu'ils soient d'une tendance ou d'une autre, se ressemblent tous. Leurs différences tiennent à des façons de faire la politique gestionnaire, et en somme ces partis ne s'adressent pas à l'humain en particulier ou en général, mais visent une clientèle choisie.

Pourtant cette fois-ci l'électorat abstentionniste (55%) a eu tort. Une élection municipale n'a pas l'effet d'une élection provinciale ou fédérale. Mais c'est pourtant là l'élection la plus proche des citoyens, puisqu'elle implique le quotidien de chacun.
Il fallait voter en masse, même pour annuler, et contrer civiquement cette dérive anti-démocratique. Les gens, écrasés par la pression médiatique, n'ont pas eu ce sursaut de participation qui aurait fait toute la différence, comme lors des dernières élections fédérales, où une certaine vague orange a confondu tout le monde, y compris les sondeurs. 
Ceci étant dit, on constate que cette vague orange n'était, du moins pour le Québec où elle s'est produite, qu'une manifestation d'humeur frustrée de la part des électeurs. Depuis cette élection, où là aussi l’abstentionnisme a établit des records, le N.P.D. n'a rien fait de significatif, et n'a rien proposé aux québécois qui lui ont pourtant donné l'opposition officielle. 
Depuis plus d'un an cette opposition s'est acharnée à déconsidérer le gouvernement conservateur de Stephen Harper autour de questions éthiques empoisonnées, sur une thématique insignifiante à l'échelle des finances publiques, de l'ordre de quelques centaines de milliers de $ de dépenses sottes de la part de sénateurs paresseux et bêtifiants. 
Pendant ce temps-là le reste du budget du gouvernement fédéral est resté dans l'ombre, et ses dépenses à coups de dizaines de milliards ont été occulté par cette dérive idiote au sujet des frasques de quelques sénateurs véreux.

Il faut maintenant tourner cette page, et tâcher de faire notre possible. Le quotidien nous attend. Cette aventure est terminée. Peut-être y reviendrons-nous une autre fois. Pour le moment, c'est fini!

Au revoir!

Clément Sauriol


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